Une après-midi et une nuit à Naha (那覇)
Un plan qui ne m’enchantait pas des masses…
Veuillez m’excuser mais je risque sûrement d’écrire cet article avec moins de passion que les 3 précédents (← on est pas à l’abri que ce soit drôle en revanche) , puisque Naha, que j’avais déjà visité en 2008, est loin d’être un coup de cœur.
Je n’étais pas vraiment pour l’idée de gâcher 2 jours de notre court séjour sur les îles Yaeyama pour un aller-retour sur Okinawa Hontō, et à vrai dire Anaïs n’était pas super chaude non plus. Mais voilà, le Gracieux n’y était jamais allé et en plus, son meilleur pote, Toshi, originaire de Naha, descendait exprès de Tokyo pour nous y rencontrer. Pedro était lui aussi plutôt partant, donc finalement, Anaïs et moi, nous sommes laissées convaincre.
Pourquoi Naha ne me plaît pas plus que ça ?
Tout d’abord, il me semble pas qu’il y ait grand chose à y faire. Ensuite, c’est juste une ville japonaise super américanisée où l’on ressent beaucoup moins l’ambiance Ryukyu, tropiques et Pacifique. En gros, ça fait carrément moins rêver que les petites îles. Bon, après ça nous a pas empêché de nous y amuser, mais honnêtement je m’en serais passé sans problème !
Départ pour Naha, plage et balade en ville
Dans l’avion, on a encore eu droit au morceau « Umi no koe » mais version musique d’ascenseur cette fois-ci. À bord de ce vol qui ne dure que 50 min, les annonces étaient faites en japonais, anglais et dialecte d’Okinawa.
Toshi est venu nous récupérer à l’aéroport avec une bonne demi-heure de retard. Il s’est excusé en nous expliquant qu’il avait instinctivement repris les habitudes d’Okinawa où la ponctualité est légèrement moins vénérée que sur Honshu (← oui enfin même là-bas ça tient plus de la légende que, bref…).
Plage de Naminoue (波の上ビーチ)
Comme il avait une petite course à faire, Toshi nous a déposé sur la plage de Naminoue, située en plein centre-ville, directement sous les ponts de l’autoroute. Je vous rassure il y a quand même aussi de superbes plages dans le coin.
Mais certains sont encore plus malins, c’est habituellement avec ce genre de photo que cette plage est vendue…
Comme les risques de courants dangereux étaient encore présents, on avait le droit de rentrer dans l’eau, de rester debout ou de s’asseoir mais pas de nager. Allez comprendre ! ¯\_(ツ)_/¯
Château et petit marché couvert
Le château Shuri-jō
Après cette petite pause plage, Toshi ne savait pas trop où nous emmener et nous a d’abord proposé de nous faire visiter Chatan, le village américain… Non… Par pitié… (déjà fait, aucun intérêt)
Assise à l’arrière de la voiture, j’invoquais tous les dieux pour qu’on aille n’importe où sauf là-bas ! Heureusement, mes prières ont été interceptées par le Gracieux qui a fait savoir simplement que ça ne le branchait pas plus que ça.
On a finalement décidé d’aller au château Shuri-jō (首里城) qu’on a atteint après pas loin de trois quarts d’heure pris dans les embouteillages.
Ouai, bof… (oui, je suis partie pour faire mon Bacri tout le long). Voilà, un château reconstruit 50 fois et dont l’intérieur a été reconverti en musée-disneyland. Pas totalement inintéressant mais parfois on aimerait voir les intérieurs des châteaux tels qu’ils étaient à l’époque. Bref, ce manque d’authenticité (auquel j’aurais dû m’attendre) a tendance à me fatiguer.
Marché couvert de Sakae-machi (栄町市場)
Ce petit marché créé en 1955 m’a beaucoup plu en revanche ! Aaah oui, moi les ambiances Showa-papy-PMU ça me va !
C’est rétro à souhait, crado, bordélique, éclairé au néon et au lampion. Les papys du coin, assis sur de simples chaises pliantes, boivent leur petite bière sur des tables en formica. Derrière le comptoir plein de gras, où la télé est évidemment allumée, une obasan en tablier à fleurs prend leurs commandes. ♥
Début de soirée
Une Orion sur l’étrange place Nigiwai (にぎわい広場)
Après une promenade sur Kokusai-dori (les Champs-Élysées de Naha, où les locaux ne vont jamais), on a bifurqué dans les petites rues perpendiculaires. Et on a atterri sur la place Nigiwai.
On y trouve des chaises colorées en plastic et des tables abritées par des petits toits sur des terrasses au sol recouvert de parquet. Jamais vu ce genre de lieu ailleurs au Japon.
Balade sur le marché public de Makishi et les rues adjacentes
Bon, d’après Toshi, le marché Makishi (牧志公設市場) n’est qu’une attraction pour les touristes et les télés de Tokyo, mais c’est quand même rigolo d’y faire un tour. Le quartier est entouré de ruelles étroites et allées commerçantes couvertes (les fameuses shōtengai 商店街 qu’on retrouve partout au Japon).
Dans un petit izakaya de rue
Anaïs et Pedro devaient nous rejoindre à Naha vers 20h30, et on avait encore rien prévu pour la soirée, mais on a décidé de s’attabler quelque part dans le quartier de Matsuo (松尾) pour une petite bière. Comme Toshi a quitté Okinawa pour Tokyo il y a déjà 17 ans, on ne pouvait pas trop compter sur lui pour les bons plans. Du coup, on s’est arrêté au hasard dans le premier boui-boui qui nous paraissait accueillant : Rin-ya (輪屋).
Au final, l’avion d’Anaïs et Pedro a eu au moins 1h30 de retard (toujours à cause de ce foutu typhon) mais entre temps on est tombé sur un copain de Tokyo venu en voyage d’affaire. C’est quand même fou qu’il soit passé pile dans cette rue, à ce moment précis, alors qu’il ne savait pas du tout qu’on était à Okinawa. (Il est pas trop réseaux sociaux…)
En vrille à Naha jusqu’à l’aube
À partir de là, on a pas mal erré dans les rues à la recherche d’un endroit ou terminer la soirée. Puis on a fini par tomber sur une sorte de bar américain, avec billard et tout le tremblement. (← le genre de lieu que j’adore. Sarcasme puissance 1000, vous me connaissez n’est-ce pas ?).
Après ça, on a atterri dans un karaoké et je crois qu’à partir de là, personne ne se souvient exactement de tout ce qui s’est passé. En tous cas, notre mal de crâne le lendemain a su comment nous rappeler qu’on avait pas fait les choses à moitié la veille.
(Note : c’est avec Toshi qu’on s’était massacré au Saké Matsuri de Saijo il y a 2 ans !)
Galère d’avion, d’AirBnB et d’hôtel
Déjà, comme on s’y était pris au dernier moment, on a payé nos billets d’avions AR depuis Ishigaki une fortune : 20,000¥, Anaïs et Pedro pas loin de 30,000 si je me souviens bien.
Mais en plus, on est tombé sur un appart’ AirBnB totalement arnaque : pas de chambre, comme le prétendait la description, et moins de lits que prévu, ce qui a obligé les Marseillais à trouver un hôtel en urgence le jour-même.
Bon, oui je sais, c’est entièrement notre faute, mais ça nous a pas aidé à apprécier le séjour plus que ça !
En conclusion
Et bien en conclusion, je crois que l’île principale d’Okinawa ne vaut pas le déplacement, même si du côté de Nago on trouve quelques îles et plages sympa. En ce qui me concerne en tous cas, la prochaine fois, ce sera Miyako-jima et les îles Yaeyama, pour voir tout ce que j’ai raté lors de ce premier voyage.
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