Après le matsuri, nous retournons dans le centre pour aller manger à l’izakaya Yassan (安さん), un restau de spécialités de poissons de la Mer de Seto, situé sur Jizo-dori. C’est là que je goûte pour la première fois au ikizuri (活き造り) : sashimis de poisson dont la tête et la queue bougent encore.
Et là, une soirée dont je me souviendrai toute ma vie. La quasi totalité des gens que j’ai pu rencontrer pendant mon séjour sont venus, malgré leurs emplois du temps chargés, pour me dire au revoir. Certains ont apporté des cadeaux. Je suis tellement contente de pouvoir revoir tout le monde une dernière fois. C’est une soirée pleine d’émotions. Je ne sais pas qui a lancé l’idée de se faire des bisous sur les photos, mais elle semble plaire à tout le monde !
Je commence déjà à passer du rire aux larmes. Et c’est aussi au cours de cette soirée que je déclare que je reviendrai m’installer dans la ville l’an prochain. Une décision prise sur un coup de tête, sans y avoir réfléchi. Mais j’ai tenu ma promesse et suis revenue le 28 Juin 2007, soit exactement 10 mois plus tard. J’ai alors commencé un blog racontant ma vie quotidienne à Hiroshima.
Mais la soirée n’est pas finie. Je suis Kenta, Shiho et Pon au Buddha Bar, où l’on mange encore un peu et où on sort la bouteille de champagne.
Tout à coup, je m’aperçois que mon avion est dans moins de 2h, que je n’ai pas fait ma valise et qu’il faut 45 min en bus pour y aller. Le truc quasiment impossible. Mais Pon et Shiho me rassurent et disent qu’elles ont une solution. Comme elles ne parlent pas anglais et moi pas japonais, je ne comprends pas trop ce qu’elles comptent faire, mais je le fais confience. On repasse au studio tout mettre en boule dans ma valise et prenons un taxi, dans le quel on monte avec des cannettes de bière et allumons des cigarettes (j’ai des vidéos de ce trajet en taxi, c’est du grand n’importe quoi !). On descend chez Pon, à l’extrême nord de la ville, ou chez Shiho, je ne me souviens plus, pour emprunter une voiture, et Pon nous conduit à l’aéroport. J’arrive de justesse. Les moteurs de l’avion sont déjà allumés et tous les passagers installés. On me fait traverser le tarmac en courant avec ma valise et je grimpe dans l’avion par les escaliers.
Je peux vous avouer que j’ai pleuré tout le long du trajet jusqu’à Tokyo, mais j’ai la tête pleine de souvenirs hallucinants.
Voilà, c’était ma première rencontre avec le Japon.
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