Et oui. Parfois, savoir identifier ses priorités et se sortir les doigts du cul s’impose.
Malgré mes 50 articles en attente : à l’état de brouillon depuis quelques semaines ou plus d’un an, ou même de simples notes sur un carnet ou dans un coin de ma tête, une pause va être nécessaire.
En effet, j’ai prévu (enfin… ça fait déjà 4 ou 5 ans) de passer ce fameux JLPTN1, le niveau le plus avancé d’un test d’aptitude en japonais qui démarre au niveau N5. Et j’ai cette fois-ci pris la décision ferme, jusque là toujours remise à plus tard pour divers prétextes, de m’inscrire à la session de juillet 2018.
Si je consacre un article à cette prise de décision c’est donc d’une part pour officialiser ma résolution. Pour ne plus me dérober. Mais aussi, pour vous prendre à témoin et vous autoriser à me lancer des tomates virtuelles ou tout ce qui vous tombe sous la main si je ne tiens pas ma promesse. J’ai besoin de me mettre un coup de pied au cul*, en gros. (* oui, je sais 2 fois en 10 lignes…)
Mais pas seulement. J’ai pensé que partager avec vous mes méthodes d’apprentissage et de révision, mais également mon parcours et ma relation à la langue japonaise depuis que je vis sur l’archipel pourrait vous intéresser. Béné no Fukuoka l’avait fait elle aussi dans cet article, cependant, nos cursus étant totalement différents, je me suis dit que ma contribution ne serait pas inutile.
Qu’est-ce que le JLPT ?
C’est un examen officiel de langue japonaise dédié aux locuteurs non-natifs. C’est cependant loin d’être l’examen de Japonais le plus difficile. Il est d’ailleurs souvent décrié, mais c’est, il me semble, le plus connu et le plus standard.
En effet, il se présente sous forme de QCM et ne porte que sur la compréhension écrite (vocabulaire, grammaire, texte, kanjis) et orale. Nul besoin donc d’écrire, de parler, ni de composer de texte. Et qui dit QCM (à 4 choix), dit que la chance et le hasard peuvent aider à obtenir quelques points supplémentaires.
Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez consulter la page Wikipédia consacrée au JLPT.
Pourquoi j’envisage de passer cet examen ?
Certains le passent pour augmenter leurs chances de trouver un emploi au Japon ou intégrer une université japonaise. Mais ce n’est pas mon cas. Comme vous le savez peut-être, je travaille déjà dans une agence de graphisme depuis presque 5 ans (j’en parle ici) et n’ai pas l’intention de chercher ailleurs dans l’immédiat.
Non, c’est pour 2 autres raisons : le bâton et la carotte (me motiver quoi), et la sensation satisfaisante de la tâche accomplie et bouclée.
Le bâton
Améliorer mon Japonais est toujours au cœur de mes préoccupations. Je vis dans une sorte de frustration constante. Je cherche sans cesse à être plus à l’aise quelles que soient les circonstances, à exprimer mes pensées et mes opinions de la manière la plus juste. J’ai envie de savoir comment soutenir mes arguments dans une discussion ou me défendre dans une dispute. De pouvoir réagir du tac-o-tac. J’ai besoin d’être plus convaincante quand je présente mes projets à des clients. Et lire sans ressentir d’obstacle (articles, romans, essais), visionner n’importe quel film, documentaire ou débat télévisé sans décrocher, font partie de mes objectifs.
Mais voilà, atteindre ce niveau de maîtrise demande des efforts et du temps, et un apprentissage actif et régulier.
Et comme tout le monde, sans objectif précis et immédiat, je me laisse facilement aller au confort, à ma petite routine, à mon niveau de japonais qui depuis déjà longtemps me permet de vivre sereinement au Japon sans trop de difficulté. Comme tout le monde, j’ai l’illusion de continuer de toute façon à apprendre sur le tas. Mais c’est faux, le vocabulaire employé dans les conversations de tous les jours n’est pas si varié que ça. Arrivé à un certain niveau, on stagne vite.
Et puis parfois je réalise aussi que je n’ai pas envie de finir comme la plupart des étrangers vivant à Hiroshima, dont le niveau, en dehors de quelques exceptions, me semble terriblement bas. Même chez ceux installés ici depuis 15, 20 voire 30 ans.
Du coup j’ai besoin d’un coup de bâton : de ces examens, d‘un programme, d’une date jusqu’à laquelle je dois étudier et fournir un résultat.
La carotte
Oui, recevoir un certificat, savoir qu’on a été validé c’est gratifiant. Et savoir qu’on peut l’être (à nouveau) ça aide à se mettre au travail.
Outre l’aspect validation, ça inscrit aussi sur un document, de manière concrète et palpable, et dans l’esprit, une progression. J’ai passé tous les niveaux précédents (JLPT3, JLPTN3 et N2) avec l’impression satisfaisante de gravir des échelons et c’est motivant.
Et tant que je n’aurais pas atteint le N1, il me restera une impression d’inachevé, d’inabouti. Il me manquera ce 達成感 (tasseikan) : sentiment d’accomplissement. On dirait pas comme ça, mais moi aussi j’ai mes petites TOC et un besoin de choses bien droites et alignées.
Ceci dit, quand bien même j’obtiendrais mon JLPTN1, je ne considérerai pas mon apprentissage fini, loin de là ! Mon grand problème reste l’expression. Je suis plutôt satisfaite de mon niveau de compréhension, mais je m’exprime encore très mal. Ce qui signifie que mon apprentissage de la langue est trop passif. Et c’est une chose dont je prends conscience en particulier quand j’entends un autre étranger manier la langue avec habilité. Je n’arrête pas de me dire « ces mots, ces constructions de phrase, ces expressions, je les connais ! » mais jamais elles ne me viendraient spontanément à l’esprit quand j’en ai besoin.
Mon background en japonais : autodidacte
Alors, comment s’est passé mon apprentissage du Japonais jusque là ? D’une manière tout sauf académique et orthodoxe. En gros ça a été complètement chaotique et irrégulier.
Non, malheureusement, je n’ai pas eu l’opportunité d’apprendre le Japonais en milieu scolaire (ni au lycée, ni à la fac, ni en école spécialisée). Et j’envie sincèrement ceux qui ont pu le faire. Ne se consacrer qu’à ça toute la journée et de manière encadrée pendant plusieurs années, le rêve ! Mais voilà, nous avons chacun nos parcours. Et loin de moi l’idée de reprocher quoique ce soit à ceux qui ont la chance de pouvoir étudier le Japonais dans les conditions idéales. Je suis seulement jalouse.
Avant de partir au Japon
En fait, entre mon premier voyage au Japon (en 2006) et mon départ pour le working-holiday visa (ou PVT en français), seulement quelques mois ce sont écoulés. Sur cette courte période, j’ai essayé tant bien que mal de me familiariser avec la langue à l’aide d’une méthode Assimile (ou quelque chose dans le genre), et du podcast www.japanesepod101.com.
Un départ un peu trop insouciant
Une fois sur place, j’ai pensé naïvement que m’immerger suffirait. Mais si c’est valable pour l’Anglais ou l’Espagnol, c’est un peu plus compliqué pour une langue aussi éloignée de la nôtre que le Japonais.
La première année, j’habitais en colocation avec 2 amies japonaises, ce qui me permettait déjà de pratiquer à domicile. Cependant, à part en cas d’extrême fatigue, je n’ai quasiment pas passé une seule soirée à la maison. Je me devais d’être en ville, pour parler autant que possible et m’imprégner de la culture. En gros oui, on peut dire que j’ai appris le japonais dans les bars et les izakayas. Un Japonais très local donc, et pas des plus raffinés.
J’ai aussi d’abord longtemps cru pouvoir me passer de la lecture ou de l’écriture, ou me contenter des hiraganas, n’envisageant au départ de ne rester qu’un an sur place. J’ai racheté des bouquins, me suis imaginé un temps avoir trouvé la méthode miracle avec une série d’ouvrages simplistes basés sur les mangas… Mais j’ai finalement réalisé que l’apprentissage en autodidacte avait ses limites.
Désillusion et retour à la réalité
C’est là que j’ai découvert l’existence de la juku (塾 école de révision) Kumon. Il ne s’agit pas de cours à proprement parler, mais d’une classe où l’on remplit des cahiers d’exercices sous la surveillance d’un tuteur, et à la maison. On pratique, à outrance, et c’est ce que j’aime moi, ce dont j’ai besoin. On avance aussi à son rythme, donc très vite si on est motivé. Pas de Japonais parlé, mais moi j’avais déjà ma dose quotidienne assurée.
Pendant 1 an et demi, je me suis rendu 2 fois par semaine dans la salle de classe pour faire corriger mes exos et passer des tests écrits, qui m’ont permis d’apprendre les bases de la grammaire, de la lecture et de l’écriture des kanjis jusqu’au niveau N3.
Sur les rails pour un apprentissage en autodidacte plus intelligent
C’est à partir de 2011 (4 ans après mon arrivée au Japon), que j’ai commencé à travailler en entreprise. Plus le temps du coup de poursuivre les cours chez Kumon. J’ai commencé à m’acheter des bouquins de révision et suis restée un temps assez assidue dans mon apprentissage. Je me suis concentrée sur la grammaire plus que les kanjis. Fin 2011, j’ai passé le JLPTN2 et l’ai réussi sans trop de difficulté. Mais c’est à partir de là que je me suis laissée un peu aller. A travailler en pointiller, avec des grosses périodes de motivation, et des mois ou années sans rien glander.
WaniKani et retour sur les kanjis
J’avais l’impression de vraiment stagner, mais je n’avais plus aucune motivation. Plus envie de copier des lignes de kanjis que j’aurais oubliés une semaine plus tard. Et ne connaissant pas suffisamment de kanjis, je ne pouvais pas lire (comme je l’avais fait pour l’Anglais ou l’Espagnol) pour m’améliorer, ni me lancer dans les bouquins de révision du N1. Le serpent qui se mord la queue. Quand soudain…
Je suis tombée sur cet article de Tofugu : 10 Things I Wish I Knew About Japanese Learning When I Was First Starting Out. Et en décembre 2015, je me suis ouvert un compte sur WaniKani, une application web d’apprentissage des kanjis, des radicaux et de vocabulaire basée sur la méthode de répétition espacée ou SRS (Space Repetition System). Et bien qu’il faille repartir à zéro (avec les kanjis de base), j’ai vite accroché.
J’ai terminé les leçons il y a peu (soit 23 mois après mon inscription), mais n’ai pas encore tout enterré. C’est-à-dire qu’il me reste des révisions avant que certains kanjis ou éléments de vocabulaire soient considérés comme définitivement mémorisés. Cependant, je lis déjà depuis un moment le Japonais avec beaucoup plus d’aisance. C’est le jour et la nuit.
Mon environnement linguistique
Même si l’on vit au Japon, on n’évolue pas forcément tous dans le même environnement linguistique. On peut par exemple très bien être marié à un Japonais, mais n’utiliser que l’Anglais ou le Français à la maison.
À la maison
On ne parle qu’en Japonais. Mon copain prend des cours d’anglais depuis environ un an, et je pense qu’un de ces quatre je devrais commencer à le soutenir, mais son niveau est encore trop bas pour avoir de véritables conversations.
C’est avec lui cependant que j’améliore le plus mon vocabulaire. On aime discuter ensemble d’actualité, de société, de politique, d’économie, d’histoire, de sociologie, de science… On aime se chamailler sur les sujets sur lesquels on n’est pas d’accord.
Sur mon lieu de travail
A vrai dire, on passe plutôt la journée chacun derrière son ordinateur. On se parle donc assez peu avec mes collègues.
Avec mes clients japonais réguliers, on communique principalement par écrit, sur Line, mais il arrive qu’on ait des réunions ou s’appelle directement au téléphone.
Mais dans le cadre de mon travail pour GetHiroshima (le magazine et la carte de la ville), je passe beaucoup de temps avec Paul, le rédacteur-en-chef. Et nous parlons évidemment en anglais. Nous avons aussi recruté un graphiste américain, mais nous échangeons peu. C’est finalement avec notre commerciale et chargée de relation clients, une jeune japonaise, que je passe le plus de temps maintenant (en japonais du coup).
Les sorties, les amis
Mes sorties se font à 99% avec des amis japonais, en japonais. Il peut m’arriver de croiser des potes étrangers avec qui je parle en anglais, ou d’avoir la visite d’amis français cependant. Mais ça reste quand même très anecdotique.
Avec les copains, on parle surtout de Culture Pop, d’expériences de vie. Avec les copines, les sujets de conversation les plus fréquents sont la musique, les relations humaines, la « psychologie » et les potins. J’aimerais intervenir de manière plus efficace, parce que j’aurais beaucoup de choses à dire mais me sens souvent trop limitée.
Lecture, télé, internet
Je bouquine en français et, lorsque je suis seule, je regarde la télé en français également. Oui, faut quand même que je garde le contact avec ma langue natale pour ne pas complètement l’oublier ! J’en parlais récemment sur ma page Facebook :
Avec le Gracieux, on regarde des films et séries en anglais, sous-titrées en japonais. Non, ne me parlez pas de drama japonais, j’ai vraiment essayé mas c’est juste PAS POSSIBLE !
Quand j’ai du temps libre au travail, et j’en ai parfois BEAUCOUP, je le passe sur Quora, un site en anglais. Ma principale activité sur internet.
Mon plan d’apprentissage jusqu’à l’examen et au-delà
En priorité
- Finir le bouquin de leçons et d’exercices どんな時どう使う日本語表現文型500. 500 modèles de phrases, à quel moment et comment on les utilise.
- Me remettre dans la série 日本語総まとめN1 Nihongo So-matome N1 en 5 volumes (Kanji, Vocabulaire, Compréhension écrite, Compréhension orale, Grammaire). Une série que je n’apprécie pas des masses malheureusement : trop peu d’exercices à mon goût.
- Test blanc avec 日本語能力試験JLPTN1.
- Tests blancs en ligne sur Japanesetest4you.
- Immersion dans la télé japonaise. Ce n’est déjà pas mon passe-temps favori, mais quand je suis devant l’écran c’est pour regarder Le Quotidien de Yann Barthès ou des documentaires sur Arte. Je vais donc provisoirement essayer de me forcer à regarder des programmes japonais à la place. Bien que ce soit super efficace, je crois que ça va être la promesse la plus dure à tenir.
Progressivement et sur la durée
- Lecture de l’excellent site www.nippon.com, en lisant les articles en japonais d’abord, avec prise de note du vocabulaire, puis comparaison avec l’article traduit en français ensuite. Une chose que je fais déjà et qui me semble elle aussi extrêmement efficace.
- Exercices de « Shadowing » pour améliorer ma prononciation, ma diction, mon rythme et parler de manière plus naturelle. J’ai peur cependant de perdre l’intonation apprise et employée à Hiroshima. Je crains qu’il y ait comme une sorte de conflit entre ce que j’entends au quotidien et ce que j’essaie d’assimiler.
- Reprendre la lecture d’un essai et d’un manga que j’ai commencée mais abandonnée en route : 「昔はよかった」病 (le syndrome « c’était mieux avant ») de Paolo Mazzarino * et la série de manga Gen d’Hiroshima dont j’ai beaucoup parlé dans cet article consacré au dialecte d’Hiroshima. (* recommandé par le blog Achi Kochi)
Alors oui, je reconnais que ça représente un programme assez chargé. Surtout quand on bosse déjà 40h par semaine, qu’on vit à 2 et qu’on essaie de faire un peu de sport. Je n’ai d’ailleurs pas encore créé d’emploi du temps précis. Mais le but est en tous cas de combiner tout ça de manière intense jusqu’à fin Juin 2018.
Si vous aussi vous apprenez le Japonais, êtes autodidacte, prévoyez de passer le JLPTN1. Si vous avez des expériences ou des méthodes plus efficaces à partager, des questions à poser. N’hésitez pas à laisser un commentaire !
Christian
novembre 23, 2017
Oh, je suis justement dans une période bottage de fesses pour me remettre au japonais : vivant en France avec compagne japonaise (donc japonais et français à la maison, mais français partout ailleurs), j’ai appris le japonais en école de japonais sur Paris (le soir principalement).
Je progresse en effet toujours mieux avec un cadre léger (cela m’encourage à du travail personnel supplémentaire). J’ai passé il y a 10 ans environ les niveaux 4, 3,2 du JLPT (à l’époque ou nous n’avions que 4 niveaux), mais après m’être autoévalué dernièrement, je crois n’avoir plus le niveau du 2. Je parle à peu près couramment un japonais de conversations courantes (fêtes entre amis, etc), mais je ressens aussi beaucoup de frustrations de ne pouvoir aller plus loin.
J’ai beaucoup pratiqué une activité culturelle nécessitant le japonais écrit et à un moment je ressentais un mur de frustration. C’est un peu mon objectif de m’y remettre en accompagnant cela d’une étude plus poussée de la langue.
Donc un jour le JLPT1, pour l’instant le kanken (j’ai appris qu’on peut le passer maintenant à Paris), reprendre des cours, etc.. Je crois ne pas arriver avec de l’auto apprentissage pur. Si tu as quand même le temps de faire un ou deux points d’étapes de tes révisions ici, ce sera super.
PS : un ami a pas mal progressé dans la langue avec les audiobooks de romans (en écoutant la voix et ayant le livre avec soi). Vas tu aussi passer le kanken ?
Judith Cotelle
novembre 23, 2017
Ton parcours est intéressant aussi !
Pour l’instant, pas prévu de passer le kanken de mon côté. Si j’ai réussi à rattraper mon retard en kanjis, c’est parce que j’ai arrêté d’essayer d’apprendre à les écrire, pour me concentrer sur leur mémorisation et leur lecture seulement. Je trouvais que sinon ça bouffait trop de temps sur le reste (grammaire, vocabulaire) et en plus ça me décourageais parce que j’avais l’impression de ne pas avancer du tout. Puis en plus on peut facilement se passer de l’écriture avec les ordinateurs et les téléphones de nos jours.
C’est bien un examen écrit le kanken ?
En tous cas, bon courage à toi !
Christian
novembre 24, 2017
Merci 🙂 Il me semble que l’examen est divisé en plusieurs parties : écrit d’un kanji, choix d’un kanji, lecture du kanji, numéro d’un trait dans l’ordre de tracé du kanji.
Christine
novembre 23, 2017
Super intéressant! Je vais passer le N4 début décembre et pour moi aussi l’apprentissage s’est fait plus ou moins en autodidacte et uniquement en France.
Le CNED a été mon école JUKU et m’a bien mise sur les rails pour continuer en solo. Ensuite, j’ai poursuivi seule et en cours du soir (mais le niveau était très bas).
Moi aussi, il faut que je verbalise le fait que je vais passer le JLPT afin de me mettre un peu la pression. J’ai donc une page facebook où j’ai noté ma façon de faire et l’évolution de mon apprentissage (par ici, si ça t’intéresse: https://www.facebook.com/apprendrejaponaisseul/). En tenant cette page plus ou moins régulièrement, cela m’aide à rester motivée car je peux voir d’où je suis partie et où j’en suis, éventuellement ça donne des idées à d’autres et puis, comme toi, le fait de dire « à tout le monde » que je vais tenter le JLPT, bah ça me pousse à travailler pour ne pas me ramasser.
Après, ne vivant pas au Japon, mon objectif est d’apprendre le japonais pour communiquer, pour avoir accès à certaines lectures et éventuellement le traduire un jour car je suis déjà dans le milieu de la traduction (mais bon, c’est plutôt une possibilité qu’un but en soi).
Pour me préparer j’ai utilisé des ouvrages de même type que les tiens pour les niveaux N5 et N4, je passerai a Sou Matome pour le N3 sans doute. Là c’est la dernière ligne droite donc j’utilise Shin Nihongo 500 Mon JLPT N4 – N5 pour le dernier mois de révision, je dois terminer ce dimanche et j’ai fait pas mal d’examens blancs.
Je n’ai pas vraiment de méthode si ce n’est que j’essaye d’être organisée et régulière, de faire le tour des ouvrages disponibles avant d’en choisir qq uns et de me faire un petit programme.
Bon courage pour la suite de ta préparation!
Christine
Judith Cotelle
novembre 24, 2017
Merci ! J’irai jeter un petit coup d’oeil à ta page ! C’est bien de se motiver à plusieurs.
Bon courage à toi aussi !
Jerome Ydarack
novembre 23, 2017
Bon courage ! C’est un sacré projet que tu attaques.
Et bon courage pour « La maladie de la nostalgie ».
Judith Cotelle
novembre 24, 2017
Merci ! D’ailleurs je vais ajouter le lien vers ton blog à côté de la référence puisque si je me souviens bien, c’est toi qui l’avais recommandé.
Paméla
novembre 29, 2017
Salut Judith !
Quelle motivation ! De mon côté, je travaille le N2. J’ai déjà passé plusieurs tests blancs et je l’aurais sans problème, mais avec une mauvaise note en grammaire, mon point faible. C’est sans soute un peu ridicule, mais j’attends d’avoir un meilleur niveau dans ce domaine pour ne pas avoir une note qui ferait tache.
Comme toi, je n’ai pas trop de problème à parler (vivent les bars !), je peux suivre les infos à la télé et j’ai même récemment réussi à lire un roman policier, pas trop compliqué, sans trop de soucis.
Je vais essayer de me motiver moi aussi, et de passer le N2 en juillet prochain !
Bonne chance à toi, et donne-nous des nouvelles !
Judith Cotelle
novembre 29, 2017
Tu as sans doute un meilleur niveau de lecture que moi alors, parce que quand je lis un bouquin je cherche quand même pas mal de mots dans le dico et du coup ça prend du temps. En revanche la télé ça va j’arrive plutôt bien à suivre.
Bon ben on va essayer de se motiver mutuellement pour juillet !!
Bonne chance à toi aussi !
Rill'in Japan
janvier 31, 2018
Aaaah, moi aussi je viens d’entamer les révisions pour le N1. Mais vu comme j’avais eu le N2 de justesse en juillet dernier, je m’attend à me rater copieusement. Seulement comme toi, c’est le meilleur moins que j’ai trouvé pour me motiver à bûcher mon japonais (-___- °°)
Judith Cotelle
janvier 31, 2018
Wouah ! t’es une sacrée rapide ! ou t’es sacrément motivée, j’aurais pas pu rempiler les 2 d’affilée… bon courage à toi en tous cas ! (moi je commence à me demander si je vais pas repousser à la session de décembre vu tous les bouquins que je dois lire pour mon installation en freelance :/)
Ary
janvier 29, 2019
Je te conseillerais bien… les dramas japonais 😀 Mais apparemment tu es allergique ^^;
Ca marche vraiment bien avec moi en tout cas. Sur Netflix en japonais avec ss titres (en japonais aussi). Ca m’oblige à faire pas mal de pauses et à garder un dico à côté, mais c’est efficace.
Sinon, lire en japonais… Les mangas c’est cool, mais le langage est souvent tellement familier que ça n’aide pas beaucoup pour le JLPT. Là j’ai terminé un super livre sur les règles de grammaire obscures du japonais : « 知っているようで知らない 日本語のルール ».
Et j’ai commencé un autre sur le keigo et le « bien parler en société »: 敬語・話し方・大全 (https://www.amazon.co.jp/dp/4062998467?_encoding=UTF8&isInIframe=0&n=465392&ref_=dp_proddesc_0&s=books&showDetailProductDesc=1#product-description_feature_div)et c’est pas mal aussi. Les 2 sont très accessibles.
J’ai commencé Wanikani il y a quelques mois aussi. Et même si pour l’instant (niveau 15) j’apprends rien de bien nouveau, ça me fait réviser efficacement.
J’ai passé (et obtenu de justesse) le N2 en décembre 2016. J’aimerais le repasser encore une fois en juillet prochain, avant de me lancer dans le N1.
Je prends note de tes conseils, aussi ! (le site nippon.com, notamment).
Bon courage en tout cas 🙂 La route est longue… mais la récompense en vaut la chandelle, à mon avis.
Judith Cotelle
janvier 30, 2019
Merci pour le commentaire, les encouragements et les conseils !
Alors au final je l’ai passé et raté de quelques points. Et c’est là où habituellement j’avais un maximum de point (l’écoute) que je me suis un peu plantée.
Je n’envisage pas de le repasser pour le moment puisque je suis pas mal occupée avec ma nouvelle vie de freelance, et me consacre justement plus à l’apprentissage du keigo et des conversations téléphoniques. Tout ce qui peut m’être utile dans l’immédiat. Je ne connaissais pas celui que tu utilises, mais je suis assez contente du mien にほんご敬語トレーニング, mais c’est peut-être pour un niveau moins avancé.
Sinon, comme toi, Wanikani a été un peu frustrant au début, mais je suis vraiment contente du résultat maintenant. Je n’aurais jamais réussi à atteindre ce niveau de lecture si j’avais continué à copier des lignes de kanji comme avant.
Bon courage à toi aussi, que tu repasses le 2 ou tente le N1 !
discoveRin
mars 02, 2019
Courage pour t’y tenir ! Je sais que tu as déjà passé l’examen et tout, mais je pense que tu vas le repasser et donc te tenir au même programme ! Je t’admire, moi j’ai le nihongo matome à la maison je l’ai ouvert une fois je crois.
Honnêtement j’ai toujours un niveau honorable en Japonais mais depuis que je n’y vis plus et que je le pratique peu ben j’ai oublié quasiment tous les kanji que j’avais appris … je les lis, je les reconnais mais je ne sais plus les écrire et c’est hyper frustrant. Je retourne d’ailleurs au Japon en avril ça ne va pas me faire de mal !
Pour ce qui est de progresser en couple, je confirme : là où j’ai le plus progressé c’était quand je sortais avec mon copain japonais. J’ai tellement appris grâce à lui ! Même s’il m’apprenait aussi des bêtises parfois.
Une question pour Wanikani (j’adore le nom XD) : c’est payant ? Parce que ça m’intéresse pas mal du coup ! J’enseigne le japonais en cours particuliers en France donc j’ai tout intérêt à me remettre dans le bain … x)
Judith Cotelle
mars 02, 2019
Pour l’instant j’avoue que j’ai complètement abandonné étant trop occupée avec ma nouvelle activité de graphiste freelance.
Tu as du courage d’apprendre à écrire les kanjis !
Moi j’ai abandonné il y a 4 ans pour me consacrer à l’apprentissage de leur lecture et du coup j’ai vraiment fait un bon en ne perdant plus de temps à copier des lignes et des lignes sachant qu’on a rarement besoin de les écrire à la main et qu’on les oublie.
C’est ce que conseille en tous cas l’équipe qui a créé l’appli WaniKani justement.
Cette appli est gratuite les 3 premiers mois mais ensuite c’est 10$ par mois.