Et oui, je sais, j’avais dit pas d’article avant le passage du JLPTN1 en juillet (« pas de boogie woogie avant de faire la prièeeere du soooir ♫ » ← voilà, ça, c’est ma maladie…. il suffit de quelques mots pour que je me laisse distraire par un morceau à la con qui me colle au cerveau, un syndrome bien connu de ceux qui me suivent sur Facebook… genre « ho ho ho jolie poupée ♫ » (← ce qui m’amène à ma 2ème maladie : la digression… ). Bon, bref, mais voilà, l’envie d’écrire un petit truc me démange depuis un moment, surtout que ce que je veux partager avec vous aujourd’hui risque d’intéresser pas mal de monde !
Et c’est là qu’intervient ma 3e maladie : je comptais écrire un petit truc vite fait avec ce que j’ai en tête mais tout à coup je ne sais plus par où commencer, ni dans quel ordre procéder et j’ai déjà passé facile 45 minutes sur ma 1ère phrase (pour pas grand chose on est bien d’accord). Au point où j’en suis, je commence même déjà à me demander si cet article ne finira pas dans la catégorie « brouillons inachevés et jamais publiés » comme un bon paquet d’autres.
Donc…
Une année pleine de changements, de challenges, de peur et d’inconnu
Mais une année qui s’annonce finalement excitante !
Bouleversement assez inattendu dans ma vie professionnelle
J’avoue avoir passé un ou deux mois dans un état assez proche de la déprime (ou de l’Ohio, avec le moral à zéro ← ça recommence..) après avoir appris que mon entreprise, Nininbaori, l’agence de graphisme dans laquelle je bossais depuis 5 ans allait fermer d’ici fin mars. C’est pas seulement le fait de perdre mon emploi – dans un pays où le taux de chômage n’atteint même pas les 3%, en retrouver un n’est pas un problème insurmontable – c’est surtout la perte d’un environnement confortable qui me convenait parfaitement et d’une entreprise à laquelle j’étais profondément attachée. (J’ai abordé le sujet dans plusieurs articles)
Quand je l’ai intégrée, j’étais la toute première employée et l’entreprise avait à peine 6 mois. C’est moi qui ai créé le logo et les cartes de visite, qui continuent de provoquer des réactions intéressantes lorsqu’on les échange.

cartes de visite Nininbaori (letterpress et encre fluo)

version rose orange fluo
C’était la première fois que je travaillais dans une boîte dont j’étais fière et dans laquelle je me sentais investie. La première fois que j’entretenais d’excellents rapports avec ma direction. Je ne m’y suis d’ailleurs jamais sentie considérée comme une simple employée.
Les conditions de travail étaient vraiment satisfaisantes (surtout lorsqu’on connaît la réputation déplorable du Japon en la matière) : projets intéressants, pas de pression de la hiérarchie, pas d’heures sup obligatoires, salaire élevé, impôts / sécurité sociale / retraite pris en charge, possibilité de prendre des vacances pour rentrer en France tous les ans, ambiance relax, collègues sympas, bureau super design avec de grandes fenêtres donnant sur un parc, et situé à une distance idéale de la maison, horaires adaptées à mon rythme (on commence à 10h le matin !)…
Mais alors pourquoi l’entreprise ferme-t-elle ? allez-vous sûrement me demander. Pas parce qu’elle ne marche pas, mais plutôt parce qu’elle a été super mal gérée, que le personnel a été parfois recruté à la hâte (ça m’a toujours rendu folle !) et que le boss en a marre d’être boss. Il veut juste se remettre à travailler en freelance et à son rythme, sans autres responsabilités. Des évènements récents dans sa vie privée ont aussi fait qu’il en a gros sur la patate et qu’il n’a plus la force de diriger une entreprise.
Du coup, je fais quoi, moi ?
J’avoue, je ne m’attendais pas à ça, je n’avais pas prévu de changement dans ma vie professionnelle de manière si soudaine. Je comptais en plus tranquillement faire ma demande de visa permanent dans l’année, arrivant enfin à working holiday + 10 ans de vie sur place dont 5 dans la même entreprise.
J’ai assez peu de temps pour me retourner, en gros jusqu’à fin mars, même si le patron m’a assuré qu’il essaierait d’être le plus flexible possible. J’ai appris la nouvelle de manière certaine (et encore, à la Japonaise : c’était dit de façon ambiguë, en tournant autour du pot et en tête à tête dans un izakaya) seulement fin décembre, même si j’avais déjà quelques soupçons quand le boss ne s’est plus du tout pointé au bureau pour une très longue période. J’ai aussi commencé à entendre des rumeurs vers le début du mois de novembre. J’ai donc rapidement mis mon entourage au courant de ma situation et certains de mes amis vont pouvoir me présenter des entreprises dans le secteur du graphisme.
Je n’ai même pas encore exploité mon réseau professionnel (cartes de visites collectées ces dernières années et collaborateurs réguliers), ce qui signifie que j’ai encore pas mal de marge de manœuvre.
Et oui, (je sais que j’enfonce une porte ouverte mais) le réseau c’est essentiel ! : en bientôt 11 ans à Hiroshima, je n’ai jamais fait de recherche d’emploi classique ni envoyé de CV. J’ai toujours reçu des propositions ou été mise en relation avec des employeurs par des amis, que ce soit pour des petits boulots (baito) ou pour de véritables postes. C’est clairement le moyen le plus efficace pour avancer professionnellement, où que ce soit, mais personnellement ça m’a paru plus simple à mettre en œuvre au Japon, ou du moins à Hiroshima. (← et oui, les nomikai et sorties privées ça sert beaucoup plus que ce qu’on imagine ! #picolerpourbosser).
Raison pour laquelle, non, malgré la question qu’en fait seuls les étrangers m’ont posée, je ne compte pas « bouger à Tokyo ou Osaka » pour augmenter mes chances de trouver du travail. Je n’y connais pas suffisamment de monde et surtout, personne ne me connaît moi. Ce serait complètement contre-productif, sans compter le fait qu’il me faudrait déménager, m’éloigner de mes amis et de mon copain avec qui j’habite.
Rebondir
Rebondir. Ben oui, c’est la formule magique qu’emploient tous les proches bienveillants quand on se retrouve dans ce genre de situation. Et ils ont tout à fait raison. Mais il m’a fallu un petit temps d’adaptation et de réflexion, ainsi que le soutien moral de mon copain, avant d’atteindre cette phase d’optimisme.
Oui, parce que comme je l’expliquais plus tôt, ma crainte dès le départ n’était pas tant de rester sans emploi, mais plutôt de ne pas en trouver un qui me permette de m’épanouir. J’ai également mal vécu ce chamboulement, cette impression de devoir tout recommencer à zéro survenant à l’approche de la quarantaine alors qu’on croit enfin avoir atteint une certaine stabilité permettant de se consacrer à d’autres projets, sans l’inquiétude du salaire qui tombera ou non à la fin du mois (ni du visa qui permettra de rester).
C’est pendant cette période d’introspection (et parfois de nostalgie et de vague désespoir) que j’ai réalisé que je ne me voyais absolument pas travailler à nouveau en tant qu’employée, en démarrant à l’échelon le plus bas. Que j’avais envie de faire un pas en avant et pas en arrière. J’ai aussi pris conscience du fait que les personnes avec qui je travaillais régulièrement, comme GetHiroshima (qui prendra la forme de véritable entreprise cette année en avril) ou la marque Oliver Rich, se retrouveraient soudainement sans graphiste et qu’il y avait quelque chose à creuser de ce côté-là.
Se lancer en freelance alors ?
Oui… oui oui, petit à petit, c’est devenu une évidence. Malgré ma timidité, mon manque d’assurance niveau business, ma peur (je crois qu’on peut même appeler ça une phobie) du téléphone, et mes lacunes en keigo (le Japonais super poli, dont la maîtrise est indispensable dans les relations professionnelles), j’ai réalisé que c’était sans doute ce qui me convenait le mieux, ce qui me permettrait de me mettre en situation de challenge et de faire des choses qui me plaisent, de vivre à mon rythme.
Seulement voilà, mon visa actuel (un visa de 5 ans), ne me permet en principe pas de travailler en tant qu’indépendante.
Obtenir le visa permanent
C’est le sésame sans lequel rien ne sera possible. Les procédures prennent environ 4 mois et je risque de me retrouver sans emploi d’ici là. J’ignore s’ils enquêtent sur la situation des demandeurs une fois le dossier déposé, mais je vais tenter le coup quoiqu’il en soit.
Je devrais avoir réuni toutes les pièces d’ici la semaine prochaine. J’ai même des documents qui ne semblent pas requis d’après la liste affichée sur le site de l’immigration mais que certains résidents étrangers conseillent de fournir sur leurs blogs. Ça m’a d’ailleurs coûté 2850¥ (住民票 + 3 ans de 納税証明書 et 課税証明書). Je suis aussi plutôt satisfaite de ma lettre de motivation (une lettre écrite en Japonais expliquant les raisons pour lesquelles on souhaite obtenir ce visa).
Si je ne l’obtiens pas, j’ai en théorie 3 mois pour retrouver un emploi, dans la catégorie de mon visa et avec un salaire suffisant, avant qu’on ne me renvoie en France. Mais je suis plutôt optimiste. Le bureau d’immigration d’Hiroshima distribue déjà les visas de 3 ans beaucoup plus facilement que dans certaines autres préfectures, alors pas de raison de m’inquiéter outre mesure.
Préparer ses outils de communication en tant que graphiste freelance
Je travaille actuellement à la mise en page d’un portfolio grand format (33 × 28 cm) dont je commanderai l’impression chez Blurb et sur lequel je présenterai mes meilleurs travaux, y compris ceux qui n’ont pas pu voir le jour pour diverses raisons.
Il va falloir aussi que je me monte un site (je vais investir dans un bon template WordPress et j’ai déjà acheté le nom de domaine), que je me crée une identité visuelle (nom, logo, charte graphique), que j’imprime des cartes de visite, ouvre une page personnelle sur Behance (← le réseau qui s’est jusque-là montré le plus efficace pour recevoir des propositions de boulot ou de publications dans des ouvrages consacrés au graphisme (ici et là) ou sur des sites internationaux comme The dieline).
Je bosse sur ces éléments depuis mon lieu de travail, quand j’ai un peu de temps libre (ça risque d’être chaud avec la GetHiroshima map 2018 et le numéro de printemps du magazine !). En effet, ça prend énormément de temps, et c’est difficile de travailler sans contrainte, en étant son propre juge (ce qui explique pourquoi j’ai demandé quelques conseils sur Facebook récemment).

ébauche de carte de visite et logo

ébauche de couverture de portfolio

pages de mon portfolio imprimé
Se procurer le matériel nécessaire pour travailler
Un ordinateur (je n’ai qu’un petit laptop à la maison), des logiciels (Photoshop, Illustrator, InDesign, Lightroom), une imprimante (A3 si possible)…

Mon espace de travail actuel
Je compte racheter mon propre ordinateur de travail (un iMac 27 pouces dont j’aurais du mal à me séparer), ainsi que ma tablette et quelques bouquins de notre bibliothèque. Et j’imagine que mon patron acceptera de me les vendre pour une somme modique.
Pour les logiciels, et bien je paierai un abonnement Adobe et pour l’imprimante, le top serait de travailler dans un bureau à plusieurs et de partager les frais… D’ailleurs il va falloir rapidement se pencher sur la question du lieu de travail…
Recontacter tout son réseau
À l’origine, je comptais gérer tout ça par mail pour informer de ma disponibilité et proposer une rencontre sans importuner (← ma vision), mais visiblement au Japon, c’est un big no-no. Non seulement se contenter d’envoyer un mail est considéré comme irrespectueux (= solution de facilité) mais surtout c’est inefficace. (Je vais du coup appeler d’abord et envoyer un mail contenant le lien vers mon site dans la lancée).
Ensuite, ce qui m’inquiète, c’est que dans toutes les cartes de visite que je possède, je ne sais plus qui est qui, ni quel est le rôle ou le rang de chacun, ni qui est la personne à contacter dans les entreprises de grande taille. Et surtout, si on me rappelle, je risque de galérer pour savoir qui est au bout du fil. Je m’en sors au téléphone mais je panique vite si je n’ai pas connaissance à l’avance du sujet ni de l’identité de mon interlocuteur.
Mon copain, qui travaille dans la restauration, est confronté au même problème : se souvenir des centaines de clients qui se croient particuliers. Son conseil du coup : ne pas hésiter à prendre des notes sur les cartes de visite (une fois le client hors de vue évidemment), enregistrer les numéros sur son téléphone et personnaliser les noms avec des annotions mnémotechniques. Il m’a montré son répertoire c’était assez drôle : genre sur les noms en doublon : Take-san (celui qui est un peu con), Micchi (celui qui a la tête de Pikotaro), etc…
Savoir s’exprimer en respectant les règles de politesse, savoir parler business
Et oui, si je me lance en indépendante, je vais devoir assurer la partie commerciale, répondre au téléphone (ma hantise), rédiger des mails sans personne pour les vérifier, faire des présentations, rencontrer des clients, assister à des réunions… Bref, ça va demander un peu de sérieux et je ne pourrai pas m’adresser à mes clients comme à Joe le barman. Il me reste donc en gros 2 mois pour me perfectionner en Japonais business… J’ai acheté 4 bouquins dont 3 avec CDs (Entraînement au keigo, le Japonais business en 30h, les pratiques et bonnes manières en business et Savoir répondre au téléphone)… Sachant que je bosse déjà pour passer le JLPTN1 en juillet…

4 manuels pour apprendre le Japonais business…
Comment je sens tout ça ?
Je ne vais pas vous cacher que j’angoisse un peu, mais pas tant que ça non plus tellement je suis occupée. Actuellement, je dirais même que je suis super excitée et motivée !
Mais soyons honnête, l’idée de devoir gérer la comptabilité, faire des devis, des factures, annoncer mes tarifs ne m’enchante pas plus que ça…
Cependant, ces 2 guides du freelance au Japon (9¥ ! sur Amazon) devraient un peu m’aider. Ce sont vraiment les 2 seuls ouvrages* que j’aie trouvés à ce sujet et ils datent un peu, mais en feuilletant rapidement ça m’a tout de même l’air intéressant. (* j’ai depuis reçu des tonnes de mails d’Amazon avec des ouvrages sur le même thème, je ne sais pas pourquoi ils ne sont pas sortis quand j’en cherchais…)

guides pour être freelance au Japon
J’ai aussi mon copain qui me soutient, me rassure, me donne des conseils, et m’engueule (presque) parfois… (→ « mais non ! je dis pas que c’est ce que tu devrais faire ! mais moi en tous cas je ferais comme ça ! Je t’engueule pas, merde ! Rhoo…. »).
Par exemple, il ne comprend pas que veuille payer un loyer pour un bureau. Mais pour moi, travailler à la maison, en pyjama, sans délimiter nettement temps de travail et vie privée c’est inconcevable, et puis bonjour la prise de poids… Et je pense aussi que partager un lieu avec d’autres freelances (travaillant peut-être dans d’autres domaines : rédacteurs, webdesigners, etc) est un bon moyen d’échanger des informations, des clients, des projets, etc… Lui, pense que je ferais mieux d’utiliser cet argent pour payer un conseiller fiscal (税理士 zeirishi) pour 10,000¥/mois, ce que je ferai de toute façon je pense.
Difficile aussi pour l’instant d’estimer mon chiffre d’affaire mensuel (ni à combien s’élèveront mes charges). Mais même sans prospecter j’ai déjà une base de clients assurée : GetHiroshima (qui risque de décoller une fois que Paul, le fondateur, quittera son emploi de prof de fac pour ne se consacrer qu’à ça), la marque Oliver Rich, mon patron (qui de toute façon me proposait de continuer en freelance lorsque je lui avais fait part de mon envie de trouver des solutions pour prolonger la vie de notre entreprise), plus quelques agences qui me connaissent déjà et de nombreux amis prêts à me recommander ou me proposer eux-même du travail.
Ensuite, évidemment, si je n’obtiens pas le visa permanent, tout tombe un peu à l’eau, mais dans ce cas-là, je chercherai un emploi. Même chose si je m’aperçois que je ne m’en sors pas financièrement en tant que freelance.
Je ne suis pas rentrée en France depuis 2016, et j’avoue que ça commence à faire long. Ma maison, mes parents me manquent. Si ça n’annonçait encore compromis cette année dans le cas d’une recherche de nouvel emploi, ça devrait en revanche être envisageable en travaillant à mon compte. Je pourrai décider de mes vacances comme bon me semble (en théorie du moins, parce que ça reste compliqué quand on a des clients réguliers au Japon…). Et je pourrai aussi enfin aligner mes jours de congé avec ceux de mon copain (un seul jour en pleine semaine).
J’avais déjà travaillé en freelance (mais avec des clients français) de 2007 à 2011, et hâte de retrouver ce mode de vie et cette liberté en étant maintenant plus adulte, plus expérimentée, en connaissant mieux le terrain et les pratiques au Japon, et en ayant beaucoup consulté le forum Kob-one (même si malheureusement certains des bons conseils prodigués peuvent difficilement s’appliquer au Japon).
Et où en suis-je de mon défi JLPTN1 ?
Et bien je me tiens à mes engagements ! Je ne fais que ça de mon temps libre (une chance qu’étudier soit quelque chose que j’apprécie).
Je me suis jusque-là surtout concentrée sur la grammaire avec 2 bouquins. Et si pendant un long moment j’ai eu l’impression de stagner et de faire tout ça pour rien, ça commence à rentrer. (J’obtiens désormais entre 80 et 100% de bonnes réponses selon les séries, sur les exercices proposés sur japanesetest4you.com \\\\(۶•̀ᴗ•́)۶//// )
À force de lire des phrases exemple et de me concentrer sur les points que j’avais le plus de mal à appréhender, je sens comme une logique et des modèles de construction de phrase s’imprimer durablement. Je n’aurai sûrement pas le temps d’étudier tous les manuels d’ici juillet, surtout si je me plonge dans l’apprentissage du keigo et du Japonais business, qui me seront plus utiles dans l’immédiat, mais je vais tout de même essayer de me tenir à ce que j’ai prévu.
Il me semble qu’avec une bonne maîtrise des kanjis et de la grammaire, le reste (oral, compréhension de texte) devrait être abordable. Si j’ai le temps j’essaierai quand même de travailler le vocabulaire.
Pour finir
Je vais donc être super occupée dans les mois à venir, mais je crois que je tenterai de tenir un blog sur les étapes de mon activité en tant que graphiste freelance au Japon sur mon site portfolio.
Quand je vois toutes les choses auxquelles je dois me préparer, toutes mes craintes alors que ça fait déjà 16 ans (dont 5-7 au Japon) que je travaille dans le graphisme, que je vis ici depuis presque 11 ans, possède un niveau à peu près correct en Japonais et me suis constitué un réseau professionnel plutôt solide, je ne sais pas si c’est moi qui suis trop frileuse, ou ces gens complètement inconscients et naïfs, mais ceux qui me contactent ou se pointent sur les forums avec pour projet de se lancer en tant que graphistes freelance au Japon sans aucune expérience professionnelle, aucune connaissance linguistique ni culturelle et encore moins de réseau, ne cessent de m’épater.
Voilà, si vous avez des questions, ou au contraire des conseils, n’hésitez pas à laisser un commentaire ! (et à partager !)
EDIT : 02/02/2018 (mon projet risque d’être remis à beaucoup plus tard…)
Camomille
janvier 28, 2018
Hé bien quel chamboulement! Je comprends que ça ait pu te déboussoler au départ, quand on est bien dans son travail c’est pas facile d’être obligé de le quitter… Mais tu as l’air pleine de motivation, d’ambition et d’optimisme, le tout couplé avec ton expérience professionnelle et personnelle du graphisme et du Japon, tu as toutes les cartes en main pour que ça le fasse! Je croise les doigts pour ton visa permanent qui pourra te permettre de réaliser ce joli projet! Courage, je crois en toi! 😉
Judith Cotelle
janvier 28, 2018
Merci beaucoup ! 🙂
Manon
janvier 28, 2018
Ohlala tellement de changements, c’est un gros tournant sur plein de plans différents, courage ! J’espère que tout va se dérouler comme prévu pour toi, parce que si c’est le cas ça m’a l’air de déboucher sur plein de bonnes choses en perspective 🙂
J’ai trouvé cet article super inspirant et motivant, moi qui suis un peu tiraillée par le confort de faire ma vie en France et l’envie de re-vivre au Japon, ça rappelle que se jeter à l’eau comme tu t’apprête à le faire ça fait peur mais c’est aussi grisant ^^
Bref j’espère que tout va super bien se passer, j’ai hâte de savoir la suite ! Force et honneur ! 😉
Judith Cotelle
janvier 28, 2018
Et oui, c’est une idée qui me traînait dans un coin de a tête depuis un moment, mais si on attend que tout soit sûr à 100% et que toutes les conditions soient parfaitement réunies on ne fait jamais rien. Bon, après là j’avoue que les circonstances m’y ont poussée aussi 😀 mais c’est pas plus mal. Sinon j’aurais attendu d’être 100% bilingue, etc, etc, je me serais toujours trouvé des excuses et finalement je n’aurais rien fait.
Julien
janvier 29, 2018
Bonjour Judith,
Tout d’abord je te souhaite une pleine réussite dans tes projets de Freelance mais à la lecture de l’article tu prends le sujet sérieusement et je te souhaite la plus grande des réussites.
Cela fait quelque temps que je suis tes aventures au Japon et j’ai toujours été impressionné (si, si) par ta facilité de montrer les choses du quotidien et ton intégration au sein de la société japonaise. Je pense que cette nouvelle expérience va encore plus enrichir ta connaissance sur la société japonaise.
Je suis moi même entrepreneur et il y a toujours des phases de moins bien, mais tu sembles être bien entouré (ton copain a de drôles de pratiques sur les contacts 🙂 ).
En tout cas je suivrais avec beaucoup d’intérêt ton aventure de freelance au Japon (les bons comme les mauvais côtés).
En attendant, je te souhaite bon courage pour la mise en place de ta structure
Julien (de la Balade du Sakura si tu connais)
Judith Cotelle
janvier 29, 2018
Merci beaucoup !
Oui, sinon je te suis sur Instagram et te suivais sur Twitter (que j’ai quitté l’année dernière), mais je m’aperçois que je ne connaissais pas ton blog. Je m’empresse d’aller voir ça !
Joranne
janvier 29, 2018
Tu savais que tu es mon héroïne ? À chaque fois je suis hyper impressionnée, déjà moi le passage en Freelance m’a complétement fait bader alors au Japon je suis (o O))))) !!!
Mais tu as toutes les chances de réussir et en bien. Tu es hyper douée en graphisme et tu dispose de contacts sérieux avec des plus ou moins gros clients aussi (parce que les petites demandes de particuliers ça paye pas des masses.)
Je suis d’accord avec toi de prendre une place en co-working, bosser à la maison est hyper compliqué et le moindre courrier à envoyer deviens un prétexte pour sortir parce qu’on en peu plus de rester cloitrer à la maison. Idem tes horaires de travail deviennent hyper flou et tu te retrouves à bosser tout le temps week-ends compris.
J’espère que ta transition en free lance se passera mieux que moi mais tu as de meilleures bases (^^) et puis au pire y a Kevin ! J’ai cru comprendre qu’il cherchait des gens *hahahaha !*
Judith Cotelle
janvier 29, 2018
OOoOOooh mais c’est trop de flatterie, je vais fondre !
J’avais en fait déjà tenté l’expérience freelance, mais c’était en fait n’importe quoi (enfin plutôt du salariat déguisé), donc j’avoue que je me sens un peu plus armée cette fois-ci.
Sinon Kéké je crois qu’on s’en passera, hein ? 😀
Wakame Tamago
janvier 29, 2018
Tres bon article ! Bon courage Jud !
Fred
janvier 29, 2018
Bonne chance et réussite dans ta nouvelle aventure.
Judith Cotelle
janvier 29, 2018
Merci beaucoup !
Ah et je viens de voir sur ton profile qu’on n’était pas très loin. (On a d’ailleurs passé le jour de l’an dans la préfecture d’Okayama avec une bande de potes cette année, dans une maison louée à Akaiwa, pas loin des onsens de Yunogo).
Ronan
janvier 29, 2018
Bon courage et je suis certain que le meilleur est à venir pour toi, et bientôt ! 🙂
Dès que je descends sur Hiroshima on va se faire une bouffe ! 🙂
Judith Cotelle
janvier 29, 2018
Merci !!
Mais oui à fond !
YENOOL
janvier 29, 2018
C’est tellement incroyable, que ce soit ta vision des choses, ta motivation, ton énergie, et ta soif d’apprendre. Un gros changement de vie, mais je suis certain que ce sera une très bonne chose pour toi à venir : tu as toutes les cartes en main pour réussir! Merci pour tout ce partage de qualité.
Judith Cotelle
janvier 29, 2018
Merci pour ton commentaire et tes encouragements !
tetoy
janvier 29, 2018
Gros changements à venir ! Plusieurs paliers à passer pour se lancer. J’espère que ton visa sera validé pour partir dans cette nouvelle aventure 🙂
Judith Cotelle
janvier 29, 2018
oui, sinon c’est un peu la catastrophe…
Laura Dex
janvier 29, 2018
Jud !!! Bon courage à toi, mon dieu ! Tout va super bien se passer, je le sais je le sens 😀 Tu es faite pour être freelance ! Et tu auras ton visa permanent, for sure ! J’ai hâte de voir ton Behance, je te suivrai directement ^^
Judith Cotelle
janvier 30, 2018
Merci, merci ! Ca fait vraiment super plaisir tous ces encouragements (´v`)★∴∵
Tu en as un d’ailleurs de comptes sur Behance ?
Laura Dex
janvier 30, 2018
Oui oui, c’est http://www.behance.net/LauraThonne !
Tu peux aussi trouver l’autre pour la photographie, le lien est dans la bio (^-^)
Jeremy
février 02, 2018
Bonne chance pour ce nouveau depart !
Mais j’ai aussi hate d’avoir un recit de tes aventures de freelance sur le blog, je sens qu’il y aura plein de choses fun a dire !
Judith Cotelle
février 02, 2018
Merci !
Malheureusement, le projet risque d’être remis à plus tard. J’ai voulu déposer mon dossier pour le visa permanent aujourd’hui mais il a été refusé comme mon année de working holiday n’est pas comptée et que du coup ça ne fait que 9 ans et 6 mois que je vis au Japon selon les critères de l’immigration. Si je veux être sûre d’avoir une réponse positive, je dois même attendre juillet 2019 pour avoir cumulé 5 ans sur le même type de visa… :/