Comme le mois de juillet (article ici), mon mois d’août à Hiroshima a été archi rempli ! Et tout ça sans vacances bien sûr, en dehors des 5 jours qu’on a eu pour Obon.
Je n’utilise habituellement pas mon blog comme un journal. Plutôt comme un moyen de présenter les gens d’Hiroshima et les choses intéressantes qui se passent dans le coin. Mais comme l’été dernier, je me permets de faire une petite entorse à la règle ! Il faut dire qu’il se passe généralement plein de choses en été et que c’est plus facile de tout rassembler dans un article récapitulatif.
Donc mode « séance diapo » on ! C’est parti !
5 août / Peace & Tattoo
Mon mois d’août 2016 a commencé avec l’évènement annuel de tattoo dédié à la paix : Peace & Tattoo. Comme je vous ai déjà tout raconté dans l’article précédent, je ne vais pas m’étendre plus ici.
6 août / soirée Summer of Love
Le lendemain, comme chaque année depuis ma 1ère visite à Hiroshima en 2006, je suis allée à la soirée Summer of Love. Cette fête en plein air qu’organisent SleepyEye, le soir des commémorations du 6 août à Hiroshima. Cette année, la petite amie (presque* brésilienne) d’un pote m’a suivie. * presque, parce que sa mère l’est à 100% et son père est nikkei (descendant d’immigré japonais né au Brésil). Elle y est elle-même née et est arrivée au Japon à l’âge de 9 ans. Du coup, même si son Japonais est parfait, elle a un petit accent rigolo à craquer !
Là aussi, vous pouvez lire l’article plus complet que j’avais écrit à propos de cet évènement l’année dernière. Je vous laisse quelques photos et on passe à la suite !
Vous vous rappelez peut-être de C., avec qui on se faisait de gros bisous sur la bouche pour ma soirée d’adieu il y a 10 ans ? Et bien la voilà maintenant, avec sa fille de 9 ans !
Le vêtement que porte la petite est un jinbei (甚平), une tenue traditionnelle dont on habille souvent les enfants en été, pour les matsuri ou les feux d’artifice. Notamment quand ils sont trop petits pour porter des yukata.
7 août / un dimanche sur l’île d’Etajima
Le lendemain de Summer of Love (quand je vous dis que j’ai été très occupée), je suis partie avec 2 super copines, sur l’île d’Etajima (Mer intérieure de Seto), une des plus grandes îles du coin. Des amis d’amis organisaient une journée barbecue dans leur maison de campagne. Les autres participants étaient un peu plus âgés et plus… « bourgeois » mais c’était sympathique tout de même. Tout le monde s’activait gaiement en cuisine, le vin coulait à flot…
Comme on est au Japon, et qu’au Japon on aime bien les discours, il y a eu un passage « présentation de tous les convives ». Je redoutais le moment ultra gênant où tu dois te lever et parler devant tout le monde après un petit raclement de gorge, mais heureusement, un « chef » était désigné dans chaque groupe pour présenter les personnes qu’il avait amenées avec lui (ouuuuf…).
Après ça, on a été faire un petit tour à la plage, qui n’était pas toute proche. Il a fallu monter dans une grande voiture, à 8 ou 10, je sais plus trop, mais on a bien rigolé !
Et en revenant à la maison, on nous a servi une pastèque (suika), un autre symbole de l’été au Japon, mais arrangée à l’armagnac !
11 août / Soirée dans un jardin pour les hanabi de Miyajima
Jour de la montagne
Cette année, les vacances d’Obon (お盆 fête des morts) commençaient pour moi le 11 août, jour de la montagne (山の日 yama no hi). Voilà à quoi sont en général dédiés les jours fériés au Japon : la mer, la montagne, la nature, les personnes âgées, les enfants, l’éducation physique, l’anniversaire de l’Empereur… Car en effet, le Japon est un pays très athée, et bien plus laïque que la France, malgré ce que celle-ci prétend. Pas d’assomption ni de pentecôte ici, ni de jour chômé pour une religion en particulier, mais pas non plus de chasse aux femmes voilées ni à celles en sari dans l’espace public. Il y a bien des fêtes religieuses ici (bouddhistes ou shintoïste) mais elles ne donnent généralement pas droit à un jour de repos. Ça permet en plus de pouvoir créer de nouveaux jours fériés à volonté !
Bref, c’est désormais ce jour-là qu’ont lieu depuis quelques années les feux d’artifices de Miyajima. Et ce jour-là aussi, qu’un ami organise dans le jardin de la maison de ces parents, située à Miyajima-guchi, une sorte de garden party. C’est une fête semi-privée : l’entrée est payante, le bar et les stands de nourritures aussi, et on peut inviter des amis. Mais il faut confirmer sa présence et annoncer le nombre de personnes que l’on amène avec soi. Aucune publicité n’est faite, seulement des messages sur Line et le bouche-à-oreille.
Reggae et rastas japonais
Cette année, j’y suis allée avec le Gracieux, son grand-frère descendu de Tokyo pour les vacances et un couple d’amis. Des dj’s se relaient dès le début d’après-midi et jusqu’en fin de soirée. Cette année, la première partie (jusqu’à l’heure des feux d’artifices), était assurée par des dj’s reggae et rastas.
Personnellement, j’adore leurs dégaines ! Certains d’entre eux ont passé beaucoup de temps en Jamaïque. Ils vivent tous paisiblement dans des petits patelins de campagne, où ils vendent du jerk chicken et d’autres spécialités jamaïcaines. L’un d’entre eux à eu moins de chance cependant. Après avoir été dénoncé à la police par les vieilles du coin comme étant Ben Laden (si si !!) se cachant au Japon, il a fini par être chassé de son village par la mairie.
Si vous voulez en savoir plus sur le reggae au Japon, j’avais réalisé une série d’interviews que vous trouverez ici.
Des gens de toutes sortes au Japon
Le public qui vient généralement à cette garden party est très varié : beaucoup de coiffeurs (puisque c’est la profession de l’organisateur, celle de sa femme et de ses parents), de personnes travaillant dans la fringue, mais aussi des gens de milieux divers, de tout âge, des enfants, des couples mixtes, des petits métisses…
C’était d’ailleurs amusant quand le Canadien en question m’a parlé de « sa blonde », oui, la Japonaise en yukata à ses côtés !
Des bonnes choses à manger
Après les feux d’artifice, ils ont même fait un « toboggan à nouilles » (流しそうめん nagashi sōmen), une autre coutume estivale nippone, mais on a malheureusement décidé de rentrer avant. Si vous voulez voir à quoi ça ressemble, j’en avais parlé il y a longtemps sur mon ancien blog (ici).
Les feux d’artifice
A 20h avait lieu les fameux feux d’artifice de Miyajima. Heureusement, l’organisateur de la soirée avait réservé un lieu pour que tout le monde puisse les observer sans avoir à se battre pour trouver une place. On n’était pas directement sur l’île (qui attire plusieurs centaines de milliers de visiteurs ce jour-là) certes, mais tout de même très bien calés.
Au retour les trains étaient tellement bondés qu’on s’est retrouvé le nez collé aux vitres, comme les tokyoïtes pendant les heures de rush. S’il est une chose que je n’envie pas aux habitants de la capitale japonaise, c’est bien ça !
12 août / Les étoiles filantes des perséides
Le pic cette année, avait lieu les 11 et 12 août. Avec le Gracieux et son grand-frère, on est monté sur ma terrasse avec une bouteille de vin, pour observer les étoiles filantes. Je n’en ai vu qu’une… Forcément, en centre ville… Du coup, on a décidé d’aller faire un tour chez Don Quijote (un grand magasin qui vend à peu près tout, ouvert jusqu’à 5h du mat) pour aller s’acheter des feux d’artifice.
Voilà pour cette première partie de mon mois d’août. La suite dans le 2ème article ! Allez chercher une bière et du pop corn et réinstallez-vous tranquillement dans votre canapé.
Fakher
septembre 12, 2016
Je viens de finir la partie 1 c’est super intéressant toutes ces activités à faire à Hiroshima ! Merci de nous partager ton quotidien !