Après décembre et ses fameuses bōnenkai démarre en janvier la période toute aussi chargée du Nouvel An au Japon : Shōgatsu et Shinnenkai en sont les principales festivités, celles que je vais donc vous présenter aujourd’hui.
Comme je l’expliquais dans l’article consacré aux rites et coutumes du mois de décembre, au Japon, tout un tas de célébrations sont prévues pour que vous vous sentiez accompagné et guidé dans le passage d’une année à l’autre.
En fait, j’avais l’habitude d’appréhender les débuts d’année en France, que je trouvais plutôt déprimants et douloureux (et c’est le même constat qu’a fait un ami d’Hiroshima parti vivre quelques années à Marseille) :
En décembre on fête Noël, on passe du temps avec sa famille, on reçoit des cadeaux, les rues sont décorées, on mange plein de bonnes choses, on boit sans scrupules, tout est merveilleux. Le 31 au soir on donne tout, on fait péter le champagne, c’est l’apogée puis le 1er…
On se réveille seul avec une grosse gueule de bois et on a tout le temps pour cogiter sur le fait que « ça y ‘est, une année de plus vient de s’écouler.. ». Tout redevient brutalement normal. Plus rien de folichon en perspective à part la reprise du boulot le lendemain ou le surlendemain. Tout est gris, terne, il fait froid, les rues sont vides.. (Oui, bon je sais, je noircis un peu le tableau… d’ailleurs pour être honnête, les 2 ou 3 premières années au Japon, c’est le Réveillon à la Française qui me manquait…)
Mais ici, les choses sont bien différentes. Si dans l’ensemble tout paraît plus calme (beaucoup ne font rien de spécial le 31 bien que ça ne tienne qu’à vous de faire la fête si vous le souhaitez : jour de l’an à Kyoto, jour de l’an à Hiroshima), les festivités ne s’arrêtent pas brusquement le 1er Janvier au petit matin.
Après le hatsumōde (初詣 première visite au temple) précédé pour certains du hatsuhinode (初日の出 observation du 1er lever de soleil de l’année) démarrent les 3 jours (de plus en plus écourtés à notre époque) de Shōgatsu (正月 fêtes en famille de début d’année). Je ne vais pas me lancer dans de longues explications ici mais plutôt vous raconter mon expérience pour l’année 2016. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous renvoie sur cet article assez complet.
Au passage, si vous lisez quelque part, sur un site ou un blog, un titre du genre « voilà comment se passe LE vrai Shōgatsu / LE vrai jour de l’an au Japon », ça sera certainement instructif, mais ça restera de l’info trompeuse et approximative tout de même. Comme pour Noël en France : chaque région, chaque famille, chaque génération, a ses propres habitudes, ses propres coutumes, sa propre manière de faire les choses. C’est l’une de celles-ci parmi tant d’autre que je me contenterai de vous montrer aujourd’hui.
Shōgatsu dans la famille du Grand Marécage

Une petite cloche en forme de singe (2016 année du singe) que m’ont offerte les parents de mon copain
Une heure après notre retour de Kyoto et une petite douche rapide, les parents du Gracieux sont venus nous chercher en voiture. La maman m’a souhaité la bonne année en français. Oui, elle a quelques souvenirs de notre langue ayant vécu 3 ans à Paris dans sa jeunesse.
Je n’ai malheureusement aucune photo à vous montrer pour cette partie parce que ça me semblait un peu déplacé d’en prendre lors de cette petite réunion familiale et intime. Si ça avait été le genre de Shōgatsu qui s’éternise du matin au soir, avec tout le monde affalé sur les canapés en pyj’, en mode buffet, avec des invités qui s’incrustent toute la journée et alcool qui coule à flot (oui, j’ai déjà vécu des 1ers de l’an comme ça dans d’autres familles) pourquoi pas. Mais là, nous étions juste les parents, le Gracieux, son grand-frère descendu de Tokyo et moi, sagement assis à table pour un vrai repas, télé éteinte (!). Quand je dis sagement, ça veut pas dire serré du cul non plus ! juste qu’on avait un peu plus de tenue.
D’ailleurs, on était mort de rire tout le long ! C’était complètement relax et détendu. Il faut dire que c’est une famille de gens curieux, modernes, cultivés, super ouverts d’esprit et pleins d’humour qui passent leur temps à se vanner les uns les autres (« tu serais pas un peu blond, fiston ? »).
On a principalement parlé de relations amoureuses et de vie de couple. C’est parti de « comment réagit-on quand on apprend que son ex va se marier ? » – le grand frère s’est fait pourrir par une ex qu’il avait félicitée avec un peu trop d’entrain au goût de celle-ci au téléphone.. Un peu plus tard, le père a même évoqué les couples de parents homosexuels auxquels il ne voyait rien à redire (ils ont la soixante-dizaine quand même ! et quand on sait que sans être particulièrement homophobes de type hostile et haineux, les Japonais sont très largement ignorants à ce sujet, considérant encore souvent l’homosexualité comme une fantaisie, un choix de vie plus qu’une nature, c’est toujours agréable de rencontrer des gens qui n’ont pas ce type de préjugés.. j’en avais parlé plus en détail ici).
La mère prend rarement la parole, mais c’est à chaque fois avec efficacité, tranchant et un sens de la répartie aiguisé. Et si elle impressionne un peu, son humour égale celui du père et des fils. (Je me souviens encore de : « Et toi maman, c’est quoi déjà ta religion ? » – « Satan ! » avec les bras levés, doigts en cornes de diable, au milieu d’un petit resto français tout paisible..)
Bref, la réunion de famille avec le fameux oncle raciste, c’était pas encore pour moi cette fois-ci…
On a donc commencé le repas par la tradition du toso (屠蘇 premier saké de l’année à base d’herbes médicinales). Voilà à quoi ça ressemble. 3 coupelles laquées de tailles différentes, appelées sakazuki (盃) sont empilées les unes sur les autres et le 1er jour on utilise la plus petite. Le père sert le saké et chacun boit ensuite à son tour, dans l’ordre du plus jeune au plus âgé. C’est censé garantir une longe vie et protéger la famille des maladies. C’était très bon, je m’en serais bien remise une petite de plus…
Pas de o-zōni (お雑煮), la soupe miso au mochi étouffe-pépé (oui, des vieux s’étouffent tous les ans avec, et je suis passée pas loin moi-même la première fois que j’en ai mangé), mais on a bien reçu nos baguettes spéciales jour de l’an : les iwaibashi (祝い箸), des baguettes de saule non laquées et pointues aux 2 extrémités sur la pochette desquelles est écrit en caractère doré 寿 (kotobuki : longue vie).
Ensuite est arrivé le moment fatidique que je pensais éviter cette année : ils ont sorti les boîtes de o-sechi, la cuisine typique de Shōgatsu. Oui, je sais, c’est joli et ça a l’air appétissant comme ça… Mais ça a l’air seulement. Tout est soit trop sucré, soit trop acide et rien n’a jamais le goût auquel on s’attend. (C’est dû au mode de conservation d’autrefois, avant l’arrivée du frigo. Ces plats étaient préparés à l’avance pour que la mère de famille puisse se la couler douce pendant 3 jours. « Oui, mais maintenant vous en avez tous des frigos, vous êtes vraiment obligés de vous infliger ça ?!! ». Pour l’explication symbolique de chaque plat, je vous renvoie sur cet article. Puisque son auteur a fait le boulot très méticuleusement, autant en profiter).
Le Gracieux s’est empressé de faire la remarque : « mais on vous avait dit que c’était pas la peine ! », et le grand-frère de commenter « Ah, mais qu’est-ce que tu veux, à leur âge c’est une tradition dont ils ne pourront jamais se défaire.. ». Il a aussi précisé qu’il ne connaissait pas une seule personne de moins de 40 ou 50 ans dans son entourage qui ne continue à la perpétuer de plein gré. (Ça coûte la peau du cul en plus !).
Bon, je dois admettre qu’il y a quand même 2 ou 3 trucs comestibles dans tout le tas (les crevettes par exemple). Du coup on s’envoyait des codes façon touché-coulé avec le Gracieux pour se les indiquer : « case B-5, tu peux y aller tranquille, je viens de tester, je répète case B-5 »..
Heureusement aussi, le grand frère avait apporté une bouteille d’un excellent vin pour aider à faire passer tout ça : un Murasaki Napa Valley. (À 38.700¥ / 300€ la bouteille il avait plutôt intérêt à pas être trop dégueu en même temps).
Puis enfin est venu le plat principal : un sukiyaki (bœuf, tofu, oignon, shiitake, chou chinois, nouilles de konjac, etc, cuits dans une sauce assez sucrée et que l’on trempe dans un bol d’œuf cru battu avant de déguster), cuisiné par la maman. Et c’était vraiment le meilleur de ma vie ! Je sais que je vais avoir du mal à paraître objective, mais honnêtement, c’est habituellement un plat qui ne m’excite pas plus que ça et là je me suis resservie plusieurs fois. Pour tout vous dire, quand ils m’ont laissé un tupperware à remporter avant de partir j’étais à deux doigts de leur baiser les pieds !
Avant qu’on repasse au salon pour discuter un peu et siroter une dernière bière, le père et la mère ont débarrassé la table et fait la vaisselle ensemble (et d’après le Gracieux, ça a toujours été ainsi à la maison). Oui, ça mérite d’être dit parce que le Japon est l’un des pays les plus mal classés au monde pour la participation des hommes aux tâches ménagères.
Shōgatsu jour 2, chez la maman d’une copine
Le lendemain matin, toute la famille du Grand Marécage partait pour un voyage prévu de longue date au onsen. Et une fois sur le bateau, ils se sont rejoué les scènes de « Maman j’ai raté l’avion » en panique : « Mais on aurait quand même pu proposer à Judi ! On aurait bien réussi à se débrouiller même si on a réservé que pour 4 ! ». Mais après coup, je me suis dit que je ne me serais peut-être pas sentie super à l’aise, en tête-à-tête, nue dans le bain avec la maman.. puis de toute façon j’avais déjà quelque chose de prévu : un repas de Shōgatsu chez Mamako, la maman de ma copine Shiho (qui tient un petit resto : ChoiChoiYa ちょいちょい家, où elle sert une spécialité d’Hiroshima, les tsukemen – sur lequel j’avais écrit un article).

Table de shōgatsu et cuisine o-sechi fait maison
Je l’avais déjà passé pas mal de fois chez Mamako (qui aime se présenter comme ma maman du Japon), mais cette année c’était plus intime que les fois précédentes. On se réunissait habituellement dans son restaurant (Hana asobi 花遊) au rez-de-chaussée de la maison avec une bonne vingtaine de potes, mais cette fois-ci, on s’est installé à l’étage, dans le salon familial, et seuls 3 copains de Shiho sont venus nous rejoindre.

Baguettes du jour de l’an iwaibashi 祝い箸
Voilà les fameuses baguettes dont je vous parlais dans la première partie.
C’était plus ambiance « à la bonne franquette » que chez les famille du Grand Marécage. Chacun a débarqué à l’heure qui lui convenait, un copain a même passé 2 ou 3 heures à dormir sur le canapé. Chacun a apporté du saké, la télé était allumée en permanence, et on était assis au sol, entre le poêle à pétrole sur lequel chauffait une bouilloire et le grand pot en terre rempli de charbon. Shiho et sa maman étaient en pyjama, et moi pas loin.

Shiho et un de ses potes d’enfance
La maman de Shiho m’a offert une magnifique robe chinoise de Taïwan, mais j’ignore encore à quelle occasion je pourrai la porter. Jouant d’un instrument à corde chinois (dont j’ai oublié le nom) elle se rend souvent en Chine et dans les pays voisins.

Robe chinoise (ou Chinese dress comme ils disent au Japon) en provenance de Taïwan

Shiho pour le Shichi-go-san (fête des enfants de 3, 5 et 7 ans) pour ses 3 ans
La vie secrète des yatai au Sanctuaire Gokoku-jinja 護国神社
Vers minuit passé, Shiho et moi avons décidé de retourner en ville pour se rendre à une soirée à Ondo où les copains de SleepyEye passaient des disques, mais avant, nous nous sommes arrêtées au Sanctuaire Gokoku-jinja, qui se trouve sur le site du château d’Hiroshima entouré de douves. C’est dans ce sanctuaire qu’ont lieux pendant plusieurs jours les plus grosses festivités de la ville pour le Nouvel An.

Torii de l’entrée du Sanctuaire Gogoku-jinja
Comme on était le 2 janvier et qu’il était déjà presqu’1h du matin, le site était assez calme et la plupart des yatai (屋台 stands de nourriture) fermés. On a un copain, M., qui y tient chaque année le sien durant de nombreux jours et Shiho a décidé qu’on aille lui rendre visite. On a donc dû passer sous la bâche de la tente où il dormait, calé au chaud sous son kotatsu (table chauffante). On appelle tekiya (的屋) les personnes qui tiennent des yatai lors des matsuri.

A l’intérieur d’une tente de yatai en pleine nuit

Cuisine d’un yatai
Puis après une petite bière au chaud sous le kotatsu on s’est dirigé tous les 3 vers le sanctuaire.

Purification au chozuya 手水舎 à l’entrée du sanctuaire
On a fait nos ablutions (rituel de purification en réalité) au chōzuya (手水舎) puis on a été faire notre petite prière en jetant quelques pièces à l’entrée du honden (本殿 bâtiment principal du sanctuaire).

boîtes à o-mikuji
On a ensuite été tirer des o-mikuji pour savoir comment s’annonçait l’année 2016 pour nous, niveau chance et bonheur.

mon o-mikuji おみくじ avec pour résultat 末吉 suekichi : bonne chance à venir
Bon, pour moi, un résultat mitigé : 末吉 (suekichi : chance à venir, mais pas pour tout de suite, le niveau minimum de chance et bonheur juste avant les niveaux de malheur : Grand bonheur 大吉・吉・中吉・小吉・末吉・凶 Malheur).

Tableau des années de malheur 厄年 yakudoshi
Là aussi, comme je l’expliquais plus en détail dans l’article précédent, une année assez mauvaise à venir pour nous les filles de 37 ans cette année (中厄) mais pas aussi mauvaise que pour les filles de 32, 33, 34 (大厄).
La rentrée, les aisatsu, le hatsumode d’entreprise et les shinnenkai
Le 4 janvier, nous avons finalement repris le travail, relativement tôt puisque d’autres ne sont pas retourné travailler avant le 5 ou le 6, mais c’était de toutes façons plus une journée de formalités que de travail à proprement parler.
Nous avons commencé, après une mini-réunion, par la tournée des entreprises collaboratrices pour souhaiter la bonne année et offrir notre calendrier des Carp (l’équipe de baseball d’Hiroshima) customisé avec notre logo. On appelle ça aisatsu (挨拶) mais ce mot signifie simplement « salutations » donc il s’emploie dans bien d’autres cas. On frappe à la porte, et quand on nous ouvre, on fait sa courbette et récite en cœur :
明けましておめでとうございます。本年もよろしくお願いします。
Akemashite omdetō gozaimasu. Honnen mo yoroshiku onegaishimasu.
= Félicitations pour la nouvelle année. Cette année, je compte à nouveau sur vous.
(en gros hein, et il existe des variantes).
La première entreprise à laquelle on a été rendre visite et dont les directeurs ont mon âge (ceux avec qui je suis partie à Los Angeles) ont accueilli notre présent (le calendrier) avec une grâce inégalable : « ha.. merci c’est gentil, mais en fait, on s’en branle un peu des Carp, nous » (Le même qui a la sortie d’un resto, lorsqu’on l’attendait dans l’ascenseur, nous avait sorti « excusez-moi, je me masturbais aux toilettes ! » oui, oui, c’est comme ça aussi parfois le Japon.. ce pays de gens si sophistiqués, distingués, polis et timides).
Puis on a été (à nouveau !) faire notre visite et nos prières au sanctuaire Gokoku-jinja.

初詣 hatsumōde d’entreprise à Gokoku-jinja

Buvettes et yatai au sanctuaire

Yatai de seiche grillée いかやき ika-yaki

Queue devant le honden 本殿 du Sanctuaire Gokoku-jinja pour la prière

Devant le saisenbako (賽銭箱), boîte à offrandes du sanctuaire

au stand de pommes d’amour (りんご飴 ringo ame) d’un ami d’un collègue

Pommes d’amour Ampanman
Les shinnenkai (新年会), fêtes de nouvelle année
C’est beaucoup moins célébré que les fêtes de fin d’année (忘年会 bōnenkai) mais on y a parfois droit quand même.
Le soir-même de la reprise, on a remis ça avec à peu près les mêmes, mais beaucoup moins d’entrain. Bizarrement, comme pour le Shōgatsu chez les parents de mon copain, on a parlé de relations amoureuses et relations dans le couple, résolution de querelles, etc…

Shinnenkai (新年会) – fête de nouvelle année dans un izakaya
Puis, la semaine suivante, un lundi soir après une grosse fête avec un copain de Marseille en tournée en Asie

La veille à Centre Point avec Phred / La Dame Noir
qui ne passait sur Hiroshima que 2 jours, j’ai dû accompagner un collègue et remplacer mon patron à une énorme Shinnenkai de 70 personnes où je ne connaissais personne. Il fallait déjà se taper 1h30 de car, affrété par l’agence de pub qui organisait la soirée, jusqu’à Takehara et ensuite se farcir une soirée où l’on était tous dispatchés autour de grosses tables rondes dans le hall d’un hôtel sous la grosse lumière des néons, à écouter des speech interminables et participer à des jeux au cours des quels vous pouvez dire adieu à votre dignité (genre imiter sur scène Beat Takeshi (Kitano) pris de crise d’épilepsie..).
Étrangement, sur les dizaines de personnes avec qui j’ai échangé des cartes de visite et dû me forcer à parler, une seule m’a demandé avec grande hésitation si je ne serais pas éventuellement peut-être étrangère (« Mais.. heu. mais, vous venez d’un pays étranger ? »). Les autres ont fait comme si de rien n’était et m’ont seulement posé des questions sur l’activité de mon entreprise, ce qui m’arrangeait, vu que je n’avais ni l’humeur ni l’énergie nécessaires pour répondre à des questions éventuellement débiles.

Grosse shinnenkai organisée par une agence de pub
Vous pouvez juger par vous-même de mon entrain si flagrant lors de la photo de groupe finale…
Voilà, donc après tout ça, la vie a enfin repris son cours normal…
Senbei "nihonshu-kotatsu-kohaku" Norimaki
janvier 27, 2016
Tiens, du coup, j’ai appris que dans le Sud, l’お雑煮 contient en effet du miso (blanc), alors que dans Kanto et plus au nord, non.
Chez moi, ça se passe plutôt comme chez Mamako. J’imagine que la famille du Gracieux est d’une autre classe sociale/économique 🙂
Judith Cotelle
janvier 27, 2016
Oui c’est vrai, mais les 3 personnes différentes chez qui j’ai eut l’occasion d’en manger avaient des recettes complètement différentes et étaient étonnées des recettes des uns et des autres.
Les parents du Gracieux ne sont pas originaires d’Hiroshima (mère de Tokyo, père de Kyoto), donc je suppose qu’elle l’aurait cuisinée comme chez vous si elle en avait fait.
Ce sont tous les 2 des profs d’Université à la retraite, donc oui milieu social très différent de chez Mamako, mais économiquement moins elevé (je pense) que chez mes anciens beaux-parents chez qui c’était le gros bordel complet (le lien que j’ai mis).
Béné
février 09, 2016
Eh bien quel réveillon ! Tu en a bien profité, j’espère que ça t’a fait une vraie coupure 🙂
Judith Cotelle
février 12, 2016
Oui merci ! C’était court et intense, mais c’est toujours agréable de s’évader un peu dans d’autres régions de temps en temps !