Miyajima, l’île où il est interdit de naître, de mourir ou d’abattre un arbre.
Qui n’est jamais tombé sur cette phrase ou l’une de ses variantes en se renseignant sur Miyajima ? Levez la main !
Personne j’imagine, puisqu’on la retrouve systématiquement en intro de tout récit de blogueur français ayant visité l’île. En faisant quelques recherches sur Google, j’ai déniché des occurrences dans plus de 150 articles et suis même remontée jusqu’en 2007 !
On pourrait croire qu’il s’agit du slogan de l’île, mais bizarrement, on n’en trouve nulle trace ni sur le site officiel de Miyajima (géré par le département touristique de la mairie d’Hatsukaichi), ni sur la page du site officiel d’Hiroshima (géré par le Bureau de Promotion du Tourisme de la Préfecture d’Hiroshima), ni sur celle du site du JNTO (L’Office National du Tourisme Japonais).
Si vous lisez le Japonais, vous pouvez aussi vérifier sur les sites officiels de la mairie d’Hatsukaichi ou de l‘office du tourisme de Miyajima. Niet, nada, que dalle…
J’ai moi-même travaillé 2 ans à la promotion de l’île auprès des pays étrangers, passé du temps avec les membres de l’association du tourisme, les habitants, les guides, les passionnés. J’ai eu des tas de documents entre les mains, bref j’ai été aux premières loges en gros, et malgré tout, cette histoire m’est complètement étrangère.
On nous aurait menti alors ?
Pas complètement, on y reviendra plus tard… mais avouez qu’il y a de quelque chose de saugrenu dans la formulation, non ? Comment pourrait-on interdire à quelqu’un de naître (c’est en principe déjà fait), ou de mourir ? (de se suicider à la rigueur…).
Ah, je sais, vous allez me dire « meeuh nooon, on savait que c’était métaphorique ! ». Vraiment ? Lisez tous ces blogs où ces interdictions sont prises au pied de la lettre. Certains extrapolent, ou ajoutent qu’il s’agit de règles « officielles » et strictes, « archaïques », se demandent ce qu’il arrive en cas de décès, ou comment de telles lois peuvent être appliquées, s’en amusent (« sont fous ces Japonais »), mais personne ne remet en question leur existence. Je rappelle que le Japon est un pays laïque, avec une séparation stricte de l’État et de la religion.
Mais ce n’est pas tout, on fait aussi de cette série de prétendues règles, une, voire la particularité de l’île. On explique qu’on n’y trouve pas de maternité. Comme s’il y avait là quelque chose d’exceptionnel. Mais ça ne l’est pas. Miyajima est une île de moins de 2000 habitants, principalement peuplée par des vieillards et située à 10 minutes à peine du continent. Comme sur la plupart des autres îles de cette taille dans la Mer Intérieure de Seto, on trouve une petite clinique (qu’on appellerait plutôt « cabinet médical » en France), mais pas de service obstétrique.
Qu’en est-il alors ? A-t-on le droit de naître, de mourir et de couper des arbres à Miyajima ?
C’est un peu plus compliqué que ça. La véritable particularité de l’île, c’est qu’elle est sacrée dans son intégralité. Considérée comme divine, comme un sanctuaire abritant trois déesses.
Un peu d’histoire
Subjugué par l’aura divine de l’île, Saeki Kuramoto aurait construit le premier sanctuaire en 593, sous le règne de l’impératrice Suiko, mais les premiers documents écrits évoquant le sanctuaire d’Itsukushima dans l’Histoire Japonaise, remontent à 811.
En 806, le moine Kūkai (Kobo Daishi), fondateur de l’école Shingon au Japon, de retour de Chine où il a étudié le bouddhisme, et en route pour Kyoto, est lui aussi frappé par la force spirituelle du lieu et y construit un temple sur le mont Misen.
C’est en 1168 que l’île devient lieu de culte pour le clan Heike et que Taira-no-Kiyomori fait construire le bâtiment principal du sanctuaire Itsukushima que l’on connaît aujourd’hui. Si l’édifice est bâti sur pilotis, au-dessus de la mer, c’est que l’homme ne doit pas entrer en contact direct avec l’île. Le premier torii est aussi construit à cette époque afin de marquer la frontière entre le monde profane et l’espace divin, et les embarcations des pèlerins doivent y passer avant d’atteindre l’île où ils iront prier.
Les hommes auraient commencé à s’installer à Miyajima vers la fin de l’ère Kamakura (1185-1333), mais seul le personnel religieux des sanctuaires Shinto et des temples bouddhistes y étaient autorisés au départ.
Comme vous voyez, on a toujours un peu marché sur cette île « comme sur des œufs ».
Un lieu Shinto sacré et le concept de « kegare »
Alors ? Alors ? On peut naître, mourir, faire caca sur cette île ou quoi ?!
Les rares réponses que vous trouverez en ligne à ce propos en japonais sont celles de blogueurs se référant pour la plupart à cet article wikipédia [JP] qui trouve lui-même sa source dans les « mémoires de Fusaaki » [房顕覚書], des textes écrits par Fusaaki Tanamori [棚守房顕], un prêtre du sanctuaire d’Itsukushima ayant vécu (très vieux, 96 ans !) de 1495 à 1590. Ce qui étonne les Japonais, c’est plutôt l’absence de tombe sur l’île.
Qu’est-ce que dit cet article ?
L’île étant un sanctuaire Shinto dans son intégralité, tout ce qui est considéré impur ou « kegare* » [穢れ] dans les lieux Shinto l’est de ce fait sur l’ensemble de l’île. (* si vous pouvez lire le Japonais, je vous conseille la lecture du wiki japonais, bien plus complet évidemment).
Qu’est-ce qui est « kegare » ?
Tout ce qui semble sale. Tout ce qui se rapporte à la mort, à la maladie, au sang, à l’accouchement, aux menstruations, tout ce qui est susceptible de transmettre des maladies. Si vous vous êtes un peu intéressé à la religion Shinto, vous avez dû remarqué que les notions de purification, de propreté, d’eau étaient particulièrement présentes, et le sont encore d’une certaine manière dans le Japon contemporain et dans ses rites. On se lave les mains et la bouche dans le « chozuya » avant d’aller s’adresser aux dieux dans un sanctuaire. D’ailleurs, on retrouve cela dans l’Hindouisme et dans le Bouddhisme, religion qui a voyagé de l’Inde jusqu’au Japon.
Bien que cette notion de « kegare » soit plus ou moins inscrite dans la culture japonaise, elle l’est de manière inconsciente, intuitive. Le mot lui même et ses explications précises ne semblent pas particulièrement connues de nos jours par le Japonais lambda.
Comment ça se traduisait concrètement ?
- Dès que quelqu’un décédait, on transportait le corps hors de l’île pour ne pas la souiller, sur la rive opposée, et on inhumait les cendres du côté de ce qui s’appelle maintenant Miyajimaguchi. Les funérailles, la crémation et la construction de tombe sur l’île étaient prohibées, mais évidemment, mourir ne l’a jamais été.
- Lorsqu’une femme s’apprêtait à accoucher, elle devait quitter l’île et n’était autorisée à revenir avec son nouveau-né qu’après 100 jours.
- Les villageoises étaient également contraintes de se « mettre en quarantaine » dans un lieu à l’écart pendant leurs menstruations.
Au cours de mes recherches, je suis d’ailleurs tombée sur plusieurs articles en japonais évoquant la discrimination des femmes [女性蔑視] dans la religion Shinto, et je n’hésiterai pas a poster les liens dès que je les retrouve. Il faut savoir que l’interdiction d’aller prier dans un sanctuaire ou de passer sous un torii pour les femmes pendant leurs règles est toujours d’actualité, même si elle n’est pas systématiquement respectée.
Mais les interdits sur l’île ne se limitaient pas à ce qui était considéré impur. En effet, il était aussi défendu de :
- planter des outils de métal dans le sol : de ce fait, tout ce qui rapportait à l’agriculture, au labourage de la terre (y compris couper du bois) ou à la l’industrie, la manufacture, était prohibé.
- exercer des métiers traditionnellement réservés aux femmes (puisque l’île est dédiée à des déesses) : comme le tissage, la teinture.
- vénérer la déesse Inari (divinité du commerce et de l’agriculture entre autre).
J’étais au courant de ces derniers points d’ailleurs cités sur les sites officiels : [FR][JP]. (J’ai en fait passé 2 ans à la création du site multilingue : collecte des données, traduction en français, web design, développement et intégration).
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Ça fait depuis la restauration Meiji (1868), que couper du bois est autorisé, (sources [FR] [JP]), et ce, afin de permettre aux habitants la création d’objets artisanaux à une époque où il était plus que nécessaire de développer le commerce. Donc couper des arbres, ou planter des choux est tout à fait légal aujourd’hui. Toutes ces restrictions sont maintenant tombées en désuétude.
Pourquoi j’estime cette phrase totalement fausse et trompeuse ?
Comme je viens de l’expliquer, ça fait quand même 150 ans que couper du bois n’est absolument plus interdit. Vous trouverez même le numéro à appeler sur le site de la mairie au cas où vous auriez besoin d’aide. Quant à l’interdiction de tuer des animaux, ça va un peu de soi, sachant que les cerfs étaient considérés comme des messagers divins et que le sang et la mort étaient impurs, mais la pêche était pratiquée. Puis en règle générale, hors des zones de chasse et des abattoirs, tuer des animaux est interdit où que ce soit, ce n’est pas spécifique à Miyajima, ni même au Japon. Cependant, la végétation et les espèces animales très rares que l’on trouve sur l’île sont protégées et bénéficient d’un statut particulier.
Mourir n’est pas interdit, et ne l’a sans doute jamais été, ce serait absurde, ce sont les funérailles et les enterrements qui l’étaient. J’imagine qu’on a conservé la coutume, mais je doute qu’un texte de loi le spécifie officiellement.
Enfin, on fait systématiquement l’impasse sur les autres interdictions, à mon avis beaucoup plus particulières, pertinentes et significatives. On emploie le présent et on présente des informations plus que vagues, totalement sorties de leur contexte, ce qui les rend fallacieuses. Ça fait beaucoup d’inexactitudes, je trouve, juste pour ajouter un peu de sensationnalisme, de « le saviez-vous ? », à la manière des sites de type Buzzfeed (même si j’imagine que ce n’est pas forcément l’intention des blogueurs).
Figurez-vous que j’ai quand même trouvé un blog, écrit en anglais cette fois-ci, sur lequel l’auteur affirmait avoir entendu de source quasi officielle que personne n’était jamais mort sur l’île…. come on ! La fameuse bataille de Miyajima en 1555 a fait des milliers de morts (vites transportés et dont le sang a été nettoyé, certes), des suicides « seppuku » ont été commis et plus récemment en cherchant dans les faits divers, on peut voir que quelques randonneurs ont parfois trouvé la mort sur le Mont Misen. La mort naturelle des personnes âgées n’a certainement rien d’exceptionnel non plus.
Je suis sûre que des femmes ont aussi mis au monde leur enfant sur place avant d’avoir le temps de traverser et qu’on ne les a pas jetées en prison.
D’où vient donc cette légende ?
Je me suis vraiment posé la question. Pourquoi cette phrase revient-elle sans cesse comme si elle avait été gravée dans le marbre ? Qui l’a écrite en premier ?
Une chose est sûre – et j’en suis moi-même aussi coupable – c’est que lorsqu’on écrit un article à propos d’un lieu, on a tous tendance à faire un mix des infos glanées sur les articles de blog publiés par d’autres avant nous. Sauf que c’est pas parce que plein de gens répètent la même chose que c’est vrai.
Récemment, on était en désaccord sur un sujet avec un copain vivant lui aussi au Japon et il m’a assuré qu’un grand nombre de personnes partageaient son avis, comme si c’était une preuve irréfutable. Malheureusement, non, 99.9% des gens pensaient que la terre était plate à l’époque de Galilée*… Et j’observe en permanence le même phénomène à propos de ce qui est dit du Japon et des Japonais. Les internautes lisent des explications sur les forums, les blogs, Twitter et répandent des informations sans sources de première main, ou extrêmement subjectives, qui influencent des générations d’étrangers venant s’installer au Japon ou s’y intéressant, ne mettant jamais ces dites informations en doute puisque elles ont été partagées par des masses depuis des années. Et avec l’explosion de réseaux sociaux et d’utilisateurs, une sorte d’imaginaire collectif évoluant en vase close a pris forme et s’enracine. Mais je digresse.
(* EDIT : Mélanie, une historienne, m’a fait remarquer avec justesse (et je la remercie) que ça ne faisait pas très sérieux dans un article critiquant la propagation d’informations trompeuses d’en répandre moi-même. En effet, on pensait à l’époque que le soleil tournait autour de la terre, que l’on croyait elle-même située au centre de l’univers, mais ça ferait un peu long dans mon paragraphe).
La faute à un blogueur du XIXe siècle
Mais revenons à ces fameuses règles farfelues que l’on associe à Miyajima. On a bien compris que les blogueurs de 2018 avaient copié-collé sans se poser de question ce que ceux de 2017 avaient écrit, copiant eux-mêmes leurs prédécesseurs, à la manière d’un téléphone arabe moderne. Mais y a forcément une origine à tout ça, non ? Qui est le premier blogueur a avoir écrit qu’il était interdit de naître ou de mourir sur l’île de Miyajima, bordel ?
J’ai fini par trouver le « fautif ». Un blogueur évidemment. Un blogueur papier ayant sévi fin XIXe – début XXe : Pierre Loti, en 1901, qui n’est étrangement jamais cité. Est-ce que ça coulerait de source pour tout le monde sauf moi ?
Je n’ai pas lu le livre en entier, qui est en réalité un roman plus qu’un véritable journal, mais il vous suffira de peu pour vous rendre compte que ce voyageur-écrivain se contentait de décrire son vécu sans connaissances préalables et que ses interprétations étaient plutôt naïves et très biaisées. Comment communiquait-il avec les Japonais ? Certainement à l’aide d’un interprète. Un interprète français ? japonais ? quelle était sa connaissance du pays ? à quel point les explications données à Pierre Loti étaient-elles simplifiées, mal comprises ou mal interprétées ? Difficile à dire.
Voilà en tous cas un extrait du passage où apparaît la fameuse phrase pour la première fois :
La troisième jeunesse de Madame Prune – Pierre Loti
p.162 (PDF de l’œuvre complète dont la copie est autorisée) / achat du livre en ligne
CHAPITRE XLIX
Dimanche, 6 octobre. (1901)
[Vraiment ces Japonais parfois vous confondent, vous forcent d’admirer tout à coup sans réserve, par quelque pure et idéale conception d’art ; alors on oublie pour un temps leurs ridicules, leur saugrenuité, leur vaniteuse outrecuidance ; ils vous tiennent sous le charme.
Par exemple, cette île sacrée de Miyasima, ce refuge édénique où il n’est pas permis de tuer une bête, ni d’abattre un arbre, où nul n’a le droit de naître ni de mourir !…
Aucun lieu du monde ne lui est comparable, et les hommes qui, dans les temps, ont imaginé de la préserver par de telles lois, étaient des rêveurs merveilleux.
Depuis hier, depuis que nous sommes venus jeter l’ancre en face, le même ciel bas et obscur ne cesse de peser sur l’île sainte ; il nous la dissimule en partie, il nous dérobe toutes ses forêts d’en haut, comme ferait un voile posé sur un sanctuaire, et cela ajoute encore à l’impression qu’elle cause : on dirait qu’elle communique par le faîte avec le Dieu des nuages.
Une petite pluie chaude, qui mouille à peine et qui semble parfumée aux essences de plantes forestières, commence de tomber, quand je me dirige aujourd’hui en baleinière vers la tranquille plage de cette Miyasima.
Et je vois d’abord des vieux temples qui s’avancent jusque dans l’eau, des portiques religieux, posés sur pilotis et reflétés dans cette petite mer enclose, qui n’a jamais de bien sérieuses fureurs. Je vois un village aussi ; mais il n’a pas l’air vrai, tant les maisonnettes y sont gentiment arrangées parmi des jardinets de plantes rares ; on croirait un village sans utilité, inventé et bâti pour le seul plaisir des yeux. Et au-dessus, tout de suite l’épaisse verdure commence, l’inviolable forêt séculaire, qui va se perdre dans les nuées grises.
Une île d’où l’on a voulu bannir toute souffrance, même pour les bêtes, même pour les arbres, et où nul n’a le droit de naître ni de mourir !…
Quand quelqu’un est malade, quand une femme est près d’être mère, vite, on l’emmène en jonque, dans l’une des grandes îles d’alentour, qui sont terres de douleur comme le reste du monde. Mais ici, non, pas de plaintes, pas de cris, pas de deuils. Et paix aussi, sécurité pour les oiseaux de l’air, pour les daims et les biches de la forêt…
[…]
De temples, à proprement parler il n’y en a point ; c’est l’île qui est le temple, et, comme je disais, c’est la baie qui est le tabernacle. »]
On se rend facilement compte qu’il interprète de manière très personnelle ce qu’il observe et j’ai pu lire (comme je le pensais) qu’il a énormément influencé la vision qu’ont les Français du Japon. Il n’a jamais été question de créer un monde sans souffrance sur l’île de Miyajima, comme il le prétend. Mais j’admets que rien n’empêche de penser qu’il s’exprimait de manière poétique et métaphorique, contrairement aux blogueurs actuels.
Un clin d’œil à Pierre Loti ?
Vous allez peut-être maintenant me rétorquer que tous les blogueurs parlant de Miyajima font en fait référence à Pierre Loti en connaissance de cause, qu’ils lui adressent un clin d’œil ?
J’en doute vraiment.
Pas de guillemets, phrases sans grande ressemblance avec celle d’origine, aucune mention de l’auteur… N’allez pas me dire que la phrase est suffisamment connue du grand public pour qu’on puisse se passer d’en citer la source et l’auteur. Puis à la lecture des articles en question, ça paraît évident qu’il ne s’agit pas d’une citation de toute façon.
Je veux bien croire cependant que certains d’entre vous ont effectivement lu « La troisième jeunesse de Madame Prune », et vous trouverez certainement ridicule mon « enquête » pour déterminer l’auteur de « cette île […] où nul n’a le droit de naître ni de mourir !… » (je reconnais d’ailleurs mon ignorance totale de cette œuvre). Je veux également bien croire qu’à l’origine certains blogueurs, à un moment donné, l’ont cité consciemment, mais je reste persuadée que ce n’est pas le cas de la majorité des auteurs de blogs actuels.
En tous cas, ça explique pourquoi on ne décrit Miyajima comme « l’île où il est interdit de naître et mourir » quasi uniquement sur les sites et blogs francophones, plus rarement sur les blogs anglophones, et encore moins sur ceux écrits par des Japonais.
Et si j’ai fait une énorme bourde, exposant à l’occasion mon ignorance au grand jour, ce que j’assume sans problème, au pire, mon article aura permis, je l’espère, de faire un peu le point sur le sujet, et à moi, d’apprendre quelque chose.
Enfin, si j’emploie un ton qui peut paraître arrogant dans cet article, je m’en excuse par avance, j’admets que j’aurais pu faire le même type d’erreur, si l’on considère que c’en est une, et que c’est peut-être le cas quelque part sur mon blog. N’hésitez jamais à me signaler une information erronée dans mes articles !
Je remercie Céci de m’avoir permis de réagir à l’article consacré à Miyajima qu’elle a récemment publié sur son blog Hibi no Yorokobi et qui m’a donné l’idée de cet article.
J’ai moi-même assez peu écrit sur « l’île des dieux », mais voici mon article à propos du temple Daisho-in en automne. Enfin, si vous souhaitez découvrir Miyajima hors des sentiers battus, n’hésitez pas à contacter Yann des Hiroshima Safari et si vous recherchez une visite plus classique, cliquez ici !
David
juillet 29, 2018
Ah le Japon, entre tradition et modernité (comme tous les pays du monde, non ?)
Chouette analyse. Pas grand-chose à rajouter sinon que ouais, les blogs et les médias sociaux prennent tous leurs sources les uns sur les autres et c’est souvent ainsi qu’une vague rumeur devient soudain réalité.
Marrant d’ailleurs quand je trouve dans pas mal de blogs (pas tant ceux qui vivent au Japon que ceux qui le visitent et les « blogs voyages ») une espèce d’orientalisme du 21e siècle – le lien avec l’orientalisme original (celui du 19e siècle donc, Loti est en général considéré comme un auteur du 19e siècle – il a écrit surtout dans ce siècle-là, et souvent en littérature la séparation entre les deux siècles est plus ou moins 1914, plutôt que 1900) étant en fait bien plus direct que je ne l’imaginais (mais je doute que bien des blogueurs surtout parmi les « jeunes » savent même qui est Loti).
Ça me fait pensé que je n’ai jamais lu ce qu’il a écrit sur le Japon, qu’il faudrait que je le fasse un jour, mais vu que ces écrits sur le Proche-Orient me donnent déjà de l’urticaire (alors que je ne connais pas la région plus que ça), j’ai un peu peur.
En tout cas, merci pour ce chouette article.
Jordy Meow
juillet 29, 2018
Je suis sous le choc, jamais je n’aurais pensé trouver une faute dans un texte de David ! Ça me fait… euh… jubilé 😉 Article très intéressant en tout cas ! Personnellement, je suis toujours assez hésitant entre la dose de factuel et d’orientalisme dont David parle. Après tout, nos textes sont là pour faire rêver, pour attirer, pour surprendre. Mais c’est un constat intéressant qui pourrait être appliqué au Japon dans son ensemble. C’est tellement fou l’écart de perception entre ceux qui l’idéalisent de loin et le vivre de près !
L’histoire de Loti a l’air trépidante, avec un détail curieux : il s’est marié à une Japonaise de la moitié de son âge, seulement pour un mois, lors de son passage à Nagasaki, avec le consentement des parents… une pratique commune à l’époque (Wikipedia) ! C’est en gros, quoi, un contrat de location à durée determinée sur une miss ?
Judith Cotelle
juillet 29, 2018
Oui j’ai vu ça ! (l’histoire de sa femme japonaise de location) c’était apparemment un contrat renouvelable tous les mois O-O…
Je ne suis pas certaine d’être d’accord avec toi à propos du fait que l’on soit là pour faire rêver. Mais un blogueur n’est pas un journaliste c’est sûr (quoique). Il n’a en principe pas d’obligation à l’objectivité, et c’est précisément ce qui fait l’intérêt du travail fourni par les blogueurs, mais en même temps, j’ai justement l’impression que la frontière entre blogueurs et journalistes est de plus en plus floue, ce qui nous donne peut-être de nouvelles responsabilités.
Les journalistes pillent copieusement le travail des blogueurs, reprennent des infos non vérifiées sur Twitter mais les blogueurs se prennent aussi de plus en plus pour des journalistes.
David
juillet 29, 2018
Des phôtes j’en fais des tas quand je ne me relis pas… 😉 Et puis c’est pas comme à l’époque où j’étais prof de français et que j’avais une réputation à soigner.
Faire rêver et attirer bien sûr, et prendre quelques largesses avec le factuel n’est pas toujours un problème, tout dépend de comment c’est fait, et surtout au Japon, ces largesses sont prises en permanence dans tout ce qui est histoire plus ou moins ancienne.
Le problème que soulève Judith et qui me gêne pas mal c’est surtout qu’avec la popularité grandissante du Japon en Occident, il y a de plus en plus de blogs qui lui sont consacrés et encore plus de posts et d’articles (sur des sites et des blogs pas forcément dédiés au Japon), et trop souvent les rédacteurs de ces blogs et articles font pour seules recherches une recherche Google et ont donc pour sources d’autres blogs et articles.
Certes les blogueurs ne sont pas des journalistes (quoique, comme Judith dit, la limite est souvent très floue), mais ce n’est pas l’apanage des journalistes que d’avoir des sources fiables quand on veut écrire un tant soit peu sérieusement.
La vie de Loti est fascinante a bien des égards, dommage que les écrits qu’il en a tiré le sont un peu moins. En fait, si, ils le sont parce qu’ils reflètent bien une certaine vision du monde – au final, ils sont plus instructifs sur l’œil de l’Européen que sur l’Orient.
Judith Cotelle
juillet 29, 2018
Merci pour ton commentaire !
Je n’ai jamais lu Pierre Loti, que pour une raison que j’ignore, j’associais plus à la Turquie, alors que ça n’a pas l’air d’être le plus gros de son travail, mais comme toi, le peu que j’ai lu « Madame Prune » me donne déjà un peu la nausée… ça pu bien l’esprit colonialiste, le ton employé est très paternaliste, l’admiration pour ce pays et ce peuple lointains cachent à peine le sentiment de supériorité qu’il éprouve. C’est l’époque en même temps…
Merci pour les précisions sur le XIXe et le XXe, j’étais restée sur la date 1901 qui m’a induite en erreur, j’ai corrigé mon intertitre du coup.
David
juillet 29, 2018
De rien. 🙂
Je pense que Loti est un peu en train de disparaître de nos jours. Même moi, je l’ai pas lu avant mes cours de doctorat. Et une amie a fait sa thèse dessus (je ne l’ai jamais lue, oups) à l’époque où je « faisais » la mienne.
Il est effectivement plus connu pour ses écrits sur la Turquie (c’est aussi ceux que j’ai lus) mais il a écrit sur tous ses voyages ou presque.
Comme je disais plus haut, il est un peu en train de disparaître parce que sa vision de l’Autre est un peu « inacceptable » de nos jours, et c’est vrai que j’imagine mal le lire en tant que « loisir. » Néanmoins il est intéressant parce qu’il est vraiment le reflet de ce qu’était le colonialisme au moment où la France (et d’autres) s’emparaient de toutes ces régions de par le monde (de nos jours quand on pense au colonialisme, on pense surtout à sa dernière phase (après-guerre). Bref intéressant d’un point de vue historique et culturel, moins intéressant pour le reste à notre époque…
Pour l’histoire 19e, 20e, c’est vraiment un détail, et cette séparation est souvent assez arbitraire. En gros en études littéraires, on sépare par siècles allez avoir pourquoi (parce que c’est pratique?), mais parfois, on essaie de trouver une logique historique à ces séparations. C’est pour ça que la première guerre est en général plus « logique » que l’année 1900 (et elle l’est, le traumatisme de la guerre a vraiment tout changé en art), d’autres sont plus difficiles à établir.
Quand commence le 19e siècle ? Certains disent 1789, d’autres 1804, d’autres encore 1815, et finalement on avance aussi 1830. Personnellement, 1830 semble le plus logique, mais en même temps, la période 1789 -1830 n’appartient pas au 18e siècle… Bref la limite de la séparation en siècles… 🙂
Joranne
juillet 29, 2018
Super article ! Je suis bien intéressée par l’article sur la discrimination des femmes dans la religion shinto, car ça aussi des recherches que j’ai pu faire c’est un truc qui a pas mal évolué. Au tout début du shinto c’était surtout des prêtresses qui officiaient (un peu comme ce qu’il y a toujours à Okinawa), puis le bouddhisme est arrivé avec une première vague de patriarcat et de misogynie. Et l’occidentalisation à fait le reste bien plus tard et on en retrouve actuellement des traces avec par exemple les histoires de sumo.
Alors qu’à la base c’était le sang et la maladie qui étaient proscrit des temples, donc que ce soit menstruations, blessures ou les différentes sortes de maladies.
Judith Cotelle
juillet 30, 2018
Merci !
Tu as l’air d’avoir déjà fait pas mal de recherches, c’est intéressant ! Je sais pas trop quoi faire de ce que j’ai trouvé en fait, ce sont plusieurs d’articles de blogs écrits en japonais, que je n’ai que survolés et qui ne disent pas tous la même chose et ça serait un peu hors-sujet au final je pense.
Julien
juillet 29, 2018
J’ai dévoré ton article avec énormément d’intérêt (et les commentaires de David et Jordy). Il entre en résonance avec tout un tas de réflexions dans lesquelles Aurélie et moi sommes plongés en ce moment !
Pour réagir au contenu (avec une casquette de blogueur voyageur ex-journaliste n’ayant résidé au Japon qu’un peu plus d’un an :p):
1. C’est épatant/triste/affligeant (rayer la mention inutile, si besoin) à quel point en faisant une recherche sur n’importe quel sujet, l’immense majorité des sources bien référencées reprennent avec plus ou moins de précisions les mêmes infos, sans vraiment mettre en perspective. C’est le cas des blogs et des médias dans le cas de l’actualité. Pour le Japon, comme tu l’as fait Jud, les articles de Wikipédia en japonais sont parfois l’une des sources complètes les plus faciles d’accès. Mais rien ne remplace ensuite des bouquins bien documentés, dans notre expérience (type L’Art Japonais, de Christine Shimizu, qui est une bible pour la plupart des sites célèbres). Nippon.com est souvent très bien aussi (Nippon.com, hein, pas Nippon100, je me permettrais pas une telle autopromo ! ^^)
2. Dans notre expérience, dans la balance blog/médias, désormais, les blogueurs (quand ils sont locaux et/ou un peu consciencieux) sont des sources d’informations mille fois plus complètes et fiables que les sites d’actualité.
3. Le Japon a une image tellement fantasmée en France, héritée de l’orientalisme dont vous parlez, qu’énormément de personnes y vont pour trouver le pays qu’ils attendent – et portent donc de grosses œillères mentales tout le long de leur séjour, avec lesquelles ils ne voient que ce qu’on trouve déjà dans l’imaginaire français du Japon… Je sais pas si cela fonctionne pareil de votre côté, mais sur notre site, un article « cliché Japon », type torii, sanctuaire, kimono, marchera bien mieux qu’un article qui présente une facette un peu inattendue (site naturel ou paysage industriel).
4. Madame Chrysanthème se lit très vite et est choquant à tellement de niveau ! Il y a sa femme de location, une pratique qu’il décrit comme étant très courante chez les marins…, et la manière dont il parle des Japonais, avec énormément de condescendance. Ce qui est par contre intéressant, c’est la posture qu’il prend à la fin, où on comprend que ses jugements et raccourcis cachent en fait un attachement bien plus profond, et il donne plutôt l’impression de s’être mis en scène pour raconter le pays (avec un état d’esprit aujourd’hui très daté). Mais comme toujours, la réalité est plus complexe qu’une petite phrase, sans guillemets et hors contexte.
Judith Cotelle
juillet 29, 2018
Merci pour ton commentaire !
Je lis moi aussi beaucoup Nippon.com, qui me semble moins orienté (ni Japan bashing / ni « Le Japon ce pays merveilleux ») et dont la majorité des articles (ensuite traduits en plusieurs langues) sont écrits par des chercheurs ou journalistes japonais (qui n’hésitent d’ailleurs pas à critiquer ce qui ne va pas chez eux, démontrant ainsi que l’idée répandue selon laquelle les Japonais ignorent les problèmes de leur pays est fausse).
Même si le ton condescendant de Pierre Loti (malgré son évidente admiration) m’irrite un peu, par curiosité je pense quand même lire un de ces quatre ce qu’il écrit sur le Japon. J’ai lu que ces récits, bien que rédigés sous forme de journal, étaient en fait plus des romans s’inspirant de ses voyages et qu’il prenait beaucoup de liberté par rapport à la réalité. Mais j’ignore si c’était un fait connu à l’époque où ils ont été publiés.
セシリアCéci
juillet 30, 2018
Quelle enquête passionnante !!! 🙂 Contente que mon article t’ait inspiré : mystère résolu !
J’avoue que cette phrase m’a beaucoup fait tiquer quand je l’ai rencontrée sur le web. Je l’ai lue à plusieurs reprises, notamment sur deux ou trois « gros » sites Japon que l’on peut considérer comme sérieux (et qui ne le sont donc pas tant que ça du coup, semble-t-il XD).
À force de lire la même chose partout, on finit pas se dire que c’est vrai. De mon côté, je me suis interrogée sur les aspects « pratiques » de cette drôle d’interdiction, et je suis étonnée que si peu de personnes se soient posé la question à ce sujet. La phrase revient sans arrêt, mais personne ne s’y attarde, comme si c’était un truc normal, une sorte de « lubie japonaise » (ils sont fous ces japonais de toute façon XD).
Ne parlant pas très bien la langue (pour le moment^^), j’admets que je suis trop souvent tributaire de sources de secondes mains, quand je dois chercher une info… Cette histoire est donc une bonne piqûre de rappel à la vigilance, et je te remercie d’avoir pris le temps de creuser la question aussi consciencieusement.
Même si j’envoie du rêve à travers mes articles, je déteste véhiculer des clichés erronés sur ce pays que j’aime et respecte, du coup j’ai bien évidemment mis à jour mon article pour nuancer l’affirmation (et te remercier au passage).
Judith Cotelle
juillet 30, 2018
Merci !
Oui, j’ai remarqué ça aussi, que la phrase était souvent posée là comme ça, comme un slogan, hop c’est dit pas plus d’explication (en dehors du fait que ça est un rapport avec la religion Shinto parfois). Je l’ai même trouvée dans un article plutôt sérieux des pages culture du Figaro !
Emilie
juillet 30, 2018
Je suis contente d’avoir appris quelque chose via ton article (perso, j’ai jamais entendu cette expression). J’ai malheureusement du m’y remettre à plusieurs fois car, le ton de l’article est passif-agressif, voir condescendant (tu lui dis toi-même ?). Oui, on lit beaucoup de bêtises sur le Japon et c’est agaçant, mais eh! c’est internet. Je trouve ça dommage qu’on doive se coltiner une leçon de morale pour acquérir une info intéressante. T’as peut-être écrit cet post à chaud après une discussion ou la lecture d’un enième blog qui rapportait cette phrase ? 🙂 (je jette pas la pierre, j’ai mainte fois fait cette erreur. Maintenant, je pense à chaque fois à ça : https://xkcd.com/386/)
Judith Cotelle
juillet 30, 2018
Hahaha, oui j’ai déjà vu cette image, et je me retiens un maximum de ne pas commenter quand je ne suis pas d’accord sur internet, mais là j’avais envie de connaître le fin mot de l’histoire. D’ailleurs je ne me suis jamais permise d’aller corriger qui que ce soit à ce propos, à part Céci (comme je le dis en fin d’article) parce qu’elle posait la question justement.
Je me suis bien dit, une fois la rédaction de l’article terminée, qu’il allait sans doute être perçu comme ça, j’en ai même parlé avec quelques personnes en message privé. Je leur ai dit que je craignais de me faire taper dessus et que j’hésitais presque à l’effacer. Je pourrais le reprendre complètement aussi pour essayer de trouver un ton qui plaise et convienne à tous, mais j’avoue que j’ai un peu la flemme…
YENOOL
juillet 30, 2018
Excellent article, avec énormément d’informations et de nouveaux éléments appris : je l’ai dévoré en un rien de temps tellement l’enquête est passionnante! Merci Jud! 😀
Judith Cotelle
juillet 30, 2018
Merci, ça fait plaisir 🙂
Blandine
août 11, 2018
Article super intéressant ! J’avais en effet entendu parler de ce « mythe » sans vraiment remettre en question sa véracité, honte sur moi !
En tout cas, en plus de m’apprendre des éléments que j’ignorais pour la plupart, ça me rappellera de vérifier via des sources fiables les infos qui m’interpellent
Ceci dit, quand on s’intéresse un peu au shintoisme, on comprend mieux en effet ce qu’implique le fait de vivre sur une île sacrée.
Je n’ai pas trouvé le ton particulièrement condescendant, justement parce que tu reconnais que tu aurais pu toi même faire le même genre d’erreur. Mais à notre époque de tant de « fake news », où tout peut être colporte très rapidement et hors contexte, je trouve que c’est vraiment important d’alerter autant les producteurs de contenus que les lecteurs sur les dangers de la non-vérification de ce qu’ils lisent.
Merci à toi en tout cas !
Judith Cotelle
août 14, 2018
Merci beaucoup pour ton commentaire ! ça me rassure de voir que tout le monde ne s’est pas forcément braqué à la lecture de mon article ^^
Fakher Arfa
août 26, 2018
J’ai adoré l’article, c’est bizarre parce que j’avais moi aussi cette phrase en tête mais je n’ai absolument aucune idée (souvenir) d’où j’ai pu la lire ou l’entendre. D’ailleurs si je me souviens bien, la copulation serait aussi interdite sur l’île, j’imagine que cela est faux ou du moins que cela a déjà du arriver sans grave conséquence derrière.
EN tout cas je te remercie pour m’avoir fait apprendre de nouvelles choses, j’aime beaucoup quand cela parle d’histoire et encore plus celle japonaise puisque je ne m’y connais pas très bien. Tout comme toi je n’ai pas pu lire plus de 4 lignes de Pierre Loti, j’ai essayé mais les mots et les tournures employés m’ont rebuté à continuer. Par contre le ton que tu as employé m’a personnellement plu, ou du moins ne m’a pas dérangé, sans doute parce que je suis toujours à la recherche de nouvelles connaissances et que donc j’étais pris dans la fougue du sujet traité. Après j’ai aussi vite compris que ce n’était pas non gratuitement méchant ou provocant, mais juste une manière de véhiculer une idée, un point de vue.
Je te remercie pour ce partage de savoir à travers ton enquête qui mérite de la reconnaissance !
Lucie A.
janvier 25, 2019
Super, ton article, merci!
Alors pour rajouter à ton enquête, je crois avoir lu cette phrase dans le Lonely Planet Japon. On me l’a prêté, donc je ne l’ai pas sur moi pour confirmer, mais qui le premier l’a reprise: le Lonely Planet? Les blogueurs?
Passionnant en tout cas ta petite enquête!
Judith Cotelle
janvier 26, 2019
Merci pour ton commentaire !
Oui, à propos du Lonely Planet, bonne question ! Il faudrait savoir quand est-ce qu’il avait été publié pour la première fois, sachant que j’étais remontée assez loin dans les blogs 🙂
Cistar
octobre 30, 2023
Il y a aussi de la désinformation dans ce blog! Le dragon vient du le temple de Mitaki à Hiroshima. Pas de Miyajima!