C’est en découvrant l’article de David Katz publié dans Fact Magazine que m’est venue l’idée de vous présenter la scène Reggae d’Hiroshima à travers une série de 3 articles dont voici le premier.
Un condensé de ces 3 articles sera publié en anglais dans le GetHiroshima de Printemps 2015 et une traduction complète en anglais sera aussi bientôt disponible sur le site de GetHiroshima et ici-même. (Oui, j’ai réalisé que les gens qui s’intéressaient au Reggae et au Japon, ça risquait de représenter une toute petite niche quand même et que ce serait dommage.)
L’agenda de soirées régulières et d’évènements spéciaux dédiés au Reggae est très chargé à Hiroshima et j’ai été surprise quand je suis arrivée il y a 8 ans de me rendre compte qu’ils rassemblaient un public aussi hétéroclite que nombreux et non pas une simple poignée de puristes dans des petites caves enfumées.
Les clubs de la ville ont eut l’occasion de recevoir des artistes aussi prestigieux que Horace Andy, Ranking Joe, Yellowman, Bitty McLean, Lee «Scratch Perry», Mad Professor, Jah Shaka, The Disciples, Zion Train, Chazbo, Alpha Steppa, Shinehead , Buju Banton, Terry Linen, David Rodigan ou encore Aba Shanti et j’étais présente à quelques unes de ces soirées.
Mais Hiroshima compte également de nombreux sound systems (Kings Disco, Progress, Jam Massive, Super Lucky, Killa Buds Hi-Fi (de Kure), Jah Love Is Sweeter…), MCs, DJ selectors et organisateurs de soirées. Ca aurait été beaucoup trop long de tous les rencontrer comme je comptais naïvement le faire au départ, j’ai donc choisi de me concentrer sur 3 représentants de cette scène qui évoluent chacun dans des catégories différentes de Reggae et sont actifs depuis les années 90 : BIG STONE pour le Roots Reggae, Doggy-T de PROGRESS pour le Dancehall et Jah93 de JAH LOVE IS SWEETER pour le Dub.
Avant de les rencontrer, je suis allé prendre le pouls, et quelques photos par la même occasion, des soirées dans les quelles chacun d’eux jouaient récemment :
– Nagarekawa Lovers Rock à Edge le 21 Décembre
– Dubway à Mugen le 26 Décembre
– Reggae New Year Bash à Mugen le 10 Janvier.
Pour ce dossier sur la scène Reggae d’Hiroshima, nous allons donc commencer par les plus anciens, ceux qui sont à l’origine de cette scène dans la ville, les très respectés et aimés de tous : BIG STONE, une référence pour tous les Reggae lovers d’Hiroshima.
Les commentaires à leur propos sont toujours aussi élogieux qu’admiratifs et leur nom est connu de Tokyo à Okinawa.
J’ai rencontré ces 3 élégants gentlemen dans le restaurant Ishioka Tapas pour un diner au cours duquel ils m’ont raconté leur histoire et leurs souvenirs.
Les défricheurs : BIG STONE / Roots Reggae & Soul
Pour eux, tout a commencé en 1992, lorsque qu’il font connaissance au club Mix à la sortie de Namiki-dori (maintenant Commune), un club tenu à l’époque par un moine bouddhiste.
Vous verrez au fil de l’article, qu’au Japon, le Reggae c’est vraiment une affaire de moines !
Chez nous ils distillent de la liqueur à 70° ou brassent de la bière, au Japon ils font tourner des galettes ! Chacun son truc ! Et ils ont en effet largement contribué à l’introduction et à l’essor de ce genre musical au Japon.
Ils démarrent sous le nom de Papa Big Stone Lab, un nom emprunté au patron du club, Monsieur Ooishi (大石 : Grosse pierre).
Assez vite, ils se sont mis à organiser leurs propres soirées, une fois par mois au club Edge, où ils apportaient leur propre petit sound system, cependant largement suffisant pour la taille du club.
Big Stone était alors constitué de 7 membres. Pas de MC au départ, ils se succédaient aux platines de 22h à 5h du matin, tout en essayant de maintenir une cohérence dans le line up, de dessiner des vagues dans l’ambiance musicale, et petit à petit ils ont commencé à accueillir des guests d’autres régions comme Osaka, ou des membres du sound system désormais internationalement reconnu Mighty Crown (Yokohama).
Ca paraitrait inimaginable aujourd’hui !
Ca fait donc 23 ans cette année qu’ils partagent leur amour du Reggae.
et 23 ans toujours dans la bonne entente ?
Conquer D : « Oui, 23 ans sans une seule dispute! »
Dr Pain : « C’est vrai que ça paraît fou, les gens nous posent tout le temps la question, et semblent étonnés »
Pincher D : « Les 4 qui ont quitté Big Stone ne sont pas partis à la suite de mésententes mais seulement parce qu’ils avaient d’autres priorités, professionnelles ou familiales. Certains ont aussi rejoint le sound system de Dancehall Progress, qui rassemble des gens un peu plus jeunes que nous. On s’entend d’ailleurs très bien avec Progress, mais aussi avec toutes les autres personnes de ce milieu. En fait, Hiroshima a ceci de particulier qu’il n’y a aucune rivalité entre les différents sound systems comme il y en a souvent dans les autres villes. Personne n’essaie de se mettre en avant, tout le monde se soutient et s’apprécie. »
Fleuriste punk, prêtre bouddhiste métalleux, skater à fond de Ska, les 3 membres de Big Stone ont des parcours et des origines assez variés ; je leur ai demandé de me raconter un peu.
Pincher D / Demus (Shinji Minami, 49 ans) – Selector, MC
Punk à l’origine, Pincher D s’envole seul pour Londres dans les années 80, afin de s’immerger un peu plus dans cette culture et dans ses clubs. Son activité de Dj ne commence que vers l’âge de 23, 24 ans.
« Avant ça j’achetais déjà plein de vinyles mais je n’avais pas de platines, alors j’apportais mes disques en soirée et demandais à un pote de les passer pour moi. Il a du finir par en avoir un peu marre, haha, et c’est comme ça qu’il m’a poussé à me lancer.
A cette époque au Japon, la culture DJ, c’était un phénomène tout nouveau, en province en tous cas. Comme il y avait encore peu de soirées, elles rassemblaient des foules enthousiastes de gens différents et avides de nouveauté. Tous les genres se mélangeaient. C’était une époque super excitante !
Ma première rencontre avec le Reggae, plus que Bob Marley, ça a été le film « The Harder They Come » avec Jimmy Cliff. J’ai tout de suite aimé le côté petite frappe, « rudy » du personnage. A partir de là, le Reggae est devenu une passion qui ne m’a plus jamais quittée. Ce qui me plaît entre autre dans cette musique, c’est ce contraste entre des paroles souvent très dures et tristes, et un rythme super relax, décontracté. »
Comme ses mains très abimées en témoignent, Pincher D passe ses journées au milieu des fleurs et des plantes : il tient un joli magasin dans le quartier de Mikawa-cho : Gorgon, dont le logo est inspiré de l’univers Western, univers que l’on retrouve aussi souvent dans les productions Reggae.
Dr Pain / Dr Love (Tetsuya Fuji, 47 ans) – Selector
« J’ai choisi « Pain », parce que les origines de la Black Music sont le Blues et le Jazz, des musiques qui racontent la souffrance.
Pendant mon adolescence, moi j’étais plutôt dans le Heavy Metal mais vers le milieu des années 80, ce genre, surtout le métal US, a commencé à devenir vraiment commercial, alors je me suis lassé, j’avais envie de passer à autre chose, mais je ne savais pas trop vers quoi me tourner.
A l’époque je terminais mes études de Bouddhisme à Kyoto (la ville où le Reggae a éclos au Japon. Dr Pain est maintenant prêtre en chef d’un temple bouddhiste à Hiroshima) et un ami m’avait parlé du bar Rub-a-Dub, un bar très ancien qui existe toujours. Il m’avait expliqué qu’on y passait du Reggae, mais pas que du Bob Marley, plein de styles différents, du Dancehall, etc.. Curieux, je suis allé y faire un tour et j’ai immédiatement accroché. »
Lorsqu’il retourne à Hiroshima, il découvre qu’un lieu spécialisé dans le Reggae a ouvert, le club Mix, et le patron, un ancien camarade d’école, lui propose de devenir DJ régulier les jeudis. C’est comme ça qu’il rencontre Pincher D et Conquer D.
(Dr Pain m’a donné un double CD mix Lovers Plantation avec une jolie sélection que vous pouvez consulter ici et là.)
CONQUER D (Daisuke Okimura, 43 ans) – Selector
Issu du monde du skate, Conquer D baigne dès l’adolescence dans le Ska, notamment The Specials, ce qui l’amène tout naturellement vers le Reggae.
« A l’époque, j’étais vendeur dans un skate shop et lorsqu’on organisait des évènements au skate park, c’est le patron du club Mix, Ooishi, qui apportait les speakers.
Il m’a proposé de bosser en tant que barman dans son club, et je passais des disques certains soirs aussi. C’est comme ça que j’ai rencontré Pincher D et Dr. Pain et qu’on a décidé de former Big Stone»
Son nom de Dj vient du morceau « Conquer me » de Delroy Wilson.
Quand j’ai emménagé dans le quartier de Fukuromachi, en 2008, Conquer D tenait encore une boutique à l’étage en dessous de chez moi.
Des influence variées
Très éclectique, leur répertoire ne se limite pas au Reggae mais s’aventure aussi parfois du côté de la Soul ou d’autres genres musicaux.
Pincher D : « En fait, quand on joue en tant que BIG STONE on ne passe que du Reggae, et pas mal de dubplates, je prends aussi le micro en tant MC, mais lorsqu’on joue à titre individuel parfois, ou plus particulièrement dans nos soirées SUGAR & SPICE, en effet on ne joue que de la Soul et de la Black Music. »
Dr Pain : « Ce n’est pas complètement déconnecté de la culture Reggae non plus : en fait, lors d’un de nos voyages en Jamaïque avec Conquer D, on a atteri dans une soirée à Rae Town. Là-bas, tous les dimanches soirs, les selectors ne jouent que de la Soul, des oldies ou de la musique très mellow mais peu voire pas de Reggae. On a eut envie de recréer cette ambiance à Hiroshima. »
Les soirées Sugar & Spice sont entièrement produites par Big Stone (organisation, flyers, musique..) et ont lieu une fois tous les 2 mois (le 4ème dimanche) de 19h à minuit, à Centre Point, un lieu qu’ils apprécient tout particulièrement et qui selon eux convient tout à fait à ce type d’ambiance.
La prochaine aura lieu le 22 Février, alors si vous êtes sur Hiroshima n’hésitez pas, moi j’y serai en tous cas !
La Jamaïque
Comme ils venaient d’évoquer la Jamaïque, j’étais curieuse de savoir comment s’étaient passées leurs visites à la Mecque du Reggae.
Conquer D et Dr Pain s’y rendent assez régulièrement.
Conquer D : « Ca c’est toujours bien passé, je me suis vraiment régalé à chaque fois ! »
C’était différent de ce l’idée que vous vous en faisiez avant d’y aller ? (j’ai lu un article comme quoi Mighty Crown avait été plutôt déçu et désagréablement surpris)
Conquer D : « Non, pas du tout, en fait c’était exactement tel que je l’imaginais. Pas mal d’amis y avaient été avant moi et m’avaient raconté.
Les gens sont vraiment amicaux, relax, c’est pas aussi dangereux qu’on pourrait le penser. Oui, on peut te prendre ton fric mais pas la vie, je pense. J’imagine que les bad boys dans les ghettos de NY par exemple sont bien plus flippants.
Bon après oui, c’est un pays très pauvre, c’est vraiment différent du Japon, donc la première fois ça a quand même été un choc culturel, mais dans l’ensemble je ne garde que des bons souvenirs de mes voyages en Jamaïque.
Bon après, on y va aussi pour acheter des dubplates et eux sont là pour les vendre, donc c’est pas toujours facile, c’est beaucoup de négociation, ils essaient de vendre le plus cher possible.
Un jour, je me suis retrouvé dans un studio, et un mec assis en face de moi a sorti un couteau, il a commencé à jouer avec et à faire le malin en me regardant, alors moi je me suis mis à faire des poses genre samouraï en faisant tournoyer un sabre virtuel, le mec a rigolé, est venu me tapé un high five, genre « hey, bro ! » et après tout s’est bien passé, c’était juste une manière de nous tester, de nous impressionner, mais je pense pas qu’il avait l’intention de nous faire du mal.»
Comment vous communiquez avec les gens, là-bas ?
Conquer D : « Ben, comme on peut, on parle un petit peu anglais »
Mais l’anglais jamaïcain c’est pas un peu chaud à comprendre ?
Conquer D : « On ne fait pas vraiment des phrases, on parle en petit nègre (片言 katakoto), donc eux nous répondent de la même façon, du coup patois ou pas ça ne change pas grand chose en fait ! »
« Un jour, on s’est croisé par hasard là-bas avec Kanji (Dj dancehall qui travaille également en tant que serveur ce soir dans le resto où nous nous trouvons), on logeait 2 chambres côte à côte dans le même hôtel sans le savoir ! »
Pincher D : « Moi je suis allé là-bas en 91 pour mon voyage de noces. J’y suis resté une semaine. On est allé à Kingston, à Montego Bay. C’est vraiment sympa, chaleureux mais c’était certainement une expérience très différente de celles de Conquer D et Dr Pain.
Un jour, un mec a essayé de me piquer ma femme dans la rue, comme ça, sous mes yeux, tranquille ! Quand je lui ai fait remarquer que c’était ma femme, il a fait le mec qui n’avait pas capté ! »
Ha alors, ta femme est aussi à fond dans le reggae ?!
« Hmm, par la force des choses on va dire… »
La scène reggae à Hiroshima
Que pensez-vous de la scène Reggae d’Hiroshima ? De son évolution ?
Conquer D : « Au départ y a eut un vrai engouement, tout le monde s’y est mis, puis vers 2007-2008 ça s’est un peu essoufflé, mais les gens qui étaient là au début sont toujours là.
Nous, on ne cherche pas à se mettre en avant ni à suivre les modes. On continue à faire ce qu’on aime, à jouer notre propre style, à jouer des choses que les autres ne jouent pas forcément comme de la Soul, sans règle stricte. »
Dr Pain : « En même temps, le Reggae, c’est pas un style clairement défini. Beaucoup de morceaux sont des reprises de Soul. Les Skatalites ont repris plein de vieux standards de jazz »
Conquer D : « Je pense que si les jeunes sont moins à fond aujourd’hui, c’est aussi parce que maintenant avec les CD, internet, c’est tellement facile de se procurer n’importe quel morceau, y a plus toute cette excitation liée à la recherche et la découverte de la pépite rare que tu t’impatientes de jouer en soirée»
Ils ne jouent que des vinyles «sauf les dubplates* bien sûr, on les grave sur CD et on les garde précieusement »
(*Les dubplates sont des morceaux uniques enregistrés sur des disques d’acétate à la durée de vie très limitée, on verra que ce n’est plus vraiment le cas de nos jours mais Doggy-T nous en parlera plus en détail dans le prochain article.)
Les productions Big Stone / Rockers Plantation Sound
Vous jouez beaucoup en dehors d’Hiroshima ?
Pincher D : « On a énormément de demandes pour jouer dans des lieux même très éloignés, comme Okinawa, mais malheureusement avec mon magasin, je suis obliger de rester à Hiroshima pour travailler le week-end. »
Ce sont leurs 2 CD de mix All Dubplate, sortis en 2002 (Playlist) et en 2008 (Playlist) qui les ont réellement fait connaître. Ils ont eut une excellente réception et se sont très bien vendus.
Les 2 albums sont malheureusement sold out, mais rassurez-vous, ils comptent en ressortir un double.
Le Bonze Reggae
Je vous le disais en début d’article, le chemin du Reggae nippon est pavé de moines bouddhistes, et justement lorsque je suis allée faire un tour à la soirée Nagarekawa Lovers Rock à Edge, Pincher D m’a présenté Ejima Kodo « Reggae Oshō » (le bonze reggae) dont il est question en page 2 de l’article que j’ai mis en lien en introduction. C’est un moine bouddhiste de Kyoto (du temple Ryuganji) qui a aujourd’hui environ 65 ans, une véritable légende de la scène reggae japonaise. Il est connu dans tout le pays comme l’un des leaders de la scène Reggae / Dancehall du Kansai et fut l’un des fondateurs de cette scène au Japon dès le début des années 80. Il s’est rendu très tôt en Jamaïque et en Angleterre et a même fêté ses 60 ans en Jamaïque paraît-il !
Pincher D : « Je l’ai rencontré pour la 1ère fois à Tokyo en 2007, à une soirée Cool & Deadly à Shibuya, où jouaient Papa Cojie de Mighty Crown et Osamu Sagawa dont je suis super fan. Ejima avait fait la route en voiture depuis Kyoto. Pour moi ce mec est une légende vivante, un grand maître, c’est vraiment mon idole, il a énormément contribué à la scène Dancehall au Japon. Depuis on est devenu amis, et il vient souvent à nos soirées. Il vient tous les ans à la soirée Nagarekawa Lovers Rock. Dr Pain et lui se fréquentaient déjà un peu à Kyoto. »
(Vous pouvez le voir sur ces photos aux platines en habit de moine ! ici et là)
Des looks soignés
En France, ce n’est pas rare que les gens à fond dans le reggae adoptent une dégaine un peu rasta, vous au contraire, vous êtes hyper chics et élégants, certaines personnes m’ont avoué s’inspirer de votre style vestimentaire ! D’où vient ce style ?
Pincher D : « Heu.. je me suis pas toujours habillé comme ça à vrai dire, j’avais même des dreadlocks à une époque, mais ma femme m’a demandé de les couper avant notre départ pour la Jamaïque, elle pensait que j’aurais l’air un peu idiot là-bas, comme si je singeais les locaux !
Sinon, en fait moi je joue surtout du Reggae du début des années 80, et à cette époque pas mal de mecs comme Super Cat, ou les mecs de la scène Ska, s’habillaient en costumes très ajustés, petits chapeaux, de manière élégante, un peu style mafieux chic, donc c’est parti de là mais petit à petit j’ai créé mon propre style »
Dr Pain : « On se ne consulte pas avant de sortir pour savoir comment l’un ou l’autre va s’habiller non plus ! mais c’est vrai qu’on est toujours assez raccord »
Des projets en plus de votre prochaine compil’ ?
Pincher D : « On aimerait bien aller en Angleterre tous les 3. On a rencontré David Rodigan (DJ anglais, référence du Reggae et notamment DJ radio à la BBC) y a quelques temps, et le courant est super bien passé entre nous, on a eut une bonne vibe, il a apprécié le fait qu’on joue des dubplates et des vinyles. L’idée est partie de là »
Quelque chose à ajouter ?
Conquer D : « On est content que tu nous aies proposé cette interview, c’était super agréable de se remémorer tous ces vieux souvenirs, on a rarement l’occasion de la faire en fait. »
La soirée Nagarekawa Lovers Rock
Cette soirée existe depuis une 10aine d’années et était à l’origine organisée par Dr Pain (à l’époque Dr Love), Dr Zee et Ayako. Pom , Demus (Pincher D) et Conquer D sont les guests depuis 3 ou 4 ans. C’est une soirée qui est maintenant organisée une fois par an par Vitch / Halavic en fin d’année.
Pincher D me dit en rigolant: « C’est un peu mon Kōhaku* à moi cette soirée, j’attends ce moment avec impatience et je m’y prépare toute l’année ! » (* 紅白歌合戦 kōhaku uta gassen : émission musicale diffusée sur la NHK le 31 décembre au soir et massivement regardée au Japon).
Je pense que cela se ressent sur les photos, l’ambiance était douce, chaude et chaleureuse. Bien qu’ayant lieu un dimanche soir, nombreux étaient les noctambules venus danser et apprécier les délicieuses et délicates sélections de nos hôtes. Personnellement, je décrirai ça comme de la musique qui fond dans la bouche ou plutôt dans les oreilles, que du bonheur.
Et pour finir une petite sélection de morceaux qu’ils souhaitaient partager :
Jacob Miller and Inner Circle – We A Rockers Live Paris 1979
Dennis Brown – Money In My Pocket
Johnny Osbourne No sound like we & dub
La suite de ce dossier :
Volet 2 / Doggy-T de PROGRESS – Dancehall et Sound clash
Volet 3 / Jah93 de Jah Love Is Sweeter – Dub, Jah & mélodica
Les adresses :
Club Edge : 8-13 Nagarewa-cho (en sous-sol), Naka-ku, Hiroshima
Centre Point : 3-12 Yagenbori,Tsubaki Bldg 5F, Naka-ku, Hiroshima
Rojiura no Tapas Ishioka : 5-19 Nagarekawa-cho, Naka-ku, Hiroshima
Alain
mai 24, 2019
Super article!
Merci.
Aussi, sur Tokyo, Rogue san, moine bouddhiste et reggae DJ à ses heures, avec qui j‘ai la chance de faire le DJ lors de Searchers of Roots, le troisième lundi du mois à OPEN reggae/dub club Shinjuku.
Si un jours tu passes sur Tokyo…
Bonne continuation
Judith Cotelle
mai 28, 2019
Merci pour le commentaire et pour l’info ! J’essaierai d’y aller la prochaine fois que je suis sur Tokyo !