Bon, je sais, j’ai mis du temps à pondre ma 2ème partie (faut dire que je l’avais écrite une fois en m’appliquant bien et en y passant du temps et que j’ai tout perdu au dernier moment en faisant une mauvaise manip’, du coup grosse flemme de tout reprendre à zéro) et l’automne est déjà bien entamé mais tant pis… L’été 2015 a été vraiment très chouette alors j’ai envie d’en faire profiter tout le monde. Après ça, on arrête les séances diapo et on revient aux choses sérieuses, promis.
Si vous avez loupé la première partie c’est ici.
Barbecue Nininbaori pour le départ de notre stagiaire thaïlandaise
Nous avons reçu une étudiante thaïlandaise, Jom, pendant 2 mois. Ça a été l’occasion pour mes collègues de dérouiller un peu leurs vagues notions d’Anglais et pour nous tous de découvrir un petit bout d’une culture qui ne nous est pas familière. Jom avait déjà eut l’occasion de venir plusieurs fois au Japon en vacances avec ses parents qui aiment eux aussi beaucoup le pays. La pauvre est rentrée à Bangkok juste le jour des attentats mais heureusement elle se trouvait assez loin du lieu à ce moment-là.
Un collègue qui raconte la fabuleuse histoire des cigales à son fils : « Alors tu vois, ça c’est un garçon cigale. Il frotte ses ailes pour faire plus de bruit que les autres garçons cigale dans l’espoir de trouver une meuf. Il drague là en fait. Et il faut absolument qu’il se marie avant la fin de l’été ».
C’était la famille Nininbaori étendue, avec les épouses et enfants et quelques proches. Nous sommes 5 et travaillons plus dans une atmosphère familiale que de réelle entreprise et c’est pas moi qui m’en plaindrais ! Mon patron a fondé la boîte en 2012 avec un ami puis n’a recruté depuis que des potes. J’ai été la première employée en 2013 et la plus éloignée (amie d’amie du patron). Du coup, passer des week-ends ou des soirées avec eux ne me pose aucun problème, c’est comme passer un week-end avec des amis. On a de réelles affinités, ce qui n’était pas le cas lorsque je travaillais pour la promotion de Miyajima, où là, pour le coup, j’appréhendais les rares nomikai, véritable souffrance, en souhaitant qu’elles se terminent au plus vite. (En plus d’être barbantes, on devait payer de notre poche, double peine).
Lui c’est vraiment mon chouchou. Il a 7 ans mais s’exprime déjà dans un Hiroshima-ben (dialect local) de vieux charretier∗. C’est déjà un petit mec, super virile mais en même temps attentionné avec tout le monde (enfin faut pas l’énerver non plus). Il a passé la journée à s’occuper du barbecue et à s’assurer que nous ne manquions de rien : « Une petite bière Judi ? Kirin ? Asahi ? tu reprendras un bout de maïs grillé ? ». Quand il avait un peu de temps libre, il allait s’appuyer à la balustrade au bord de la rivière pour insulter les bateaux qui passaient.
∗ Je dis ça mais on m’a fait remarqué récemment que mon Hiroshima-ben était assez costaud aussi, surtout dans les textos…
Les enfants et la femme du patron (qui, bien qu’un dimanche, était parti diriger des prises de vue et n’avait donc pas pu se joindre à nous ce jour-là) et le n°2, qui malheureusement nous quitte à la fin du mois pour continuer en solo.
Je vous en avais déjà parlé dans la première partie. Cette fameuse encens censée éloigner les moustiques… (ouai, ouai..)
Nommée ainsi parce que l’un des pont qui la traverse marquait autrefois le début de la route menant à Kyoto.
Par réflexe, au moment où l’obturateur allait s’enclencher, j’avais déjà les 2 doigts levés en V mais le photographe s’est immédiatement interrompu pour me passer un savon* : « c’est bon ! arrête de faire ta Japonaise, pose comme une Française ! ». J’ignore comment on pose « comme une Française » mais j’ai tenté de faire de mon mieux en essayant de faire ma mystérieuse détachée vaguement sexy… (je crois que j’avais mis la barre un peu trop haut maintenant que je vois le résultat…). Quoi qu’il en soit, je lui suis très reconnaissante de m’avoir ouvert les yeux et de m’avoir permis de réaliser ce jour-là qu’en fait je trouvais souvent les étrangers posant les doigts en V légèrement ridicules et que je ne devais pas être épargnée moi non plus. Depuis je fais mon maximum pour éviter même si c’est un réflexe dont il est très dur de se débarrasser…
*J’exagère évidemment…
Vous avez certainement entendu parlé de ce déficit d’enzyme permettant de métaboliser l’alcool dont souffre une partie des Japonais ? Et bien c’est le cas de ce collègue. 2 bières et c’est fini. Son teint vire au rouge vif et il est complètement cuit pour le reste de la journée. Quand on travaille chez Nininbaori, c’est un peu comme une malédiction.
Les gérants ou proprios de restos et bars où nous allons souvent et pour qui Jom a réalisé des shop cards ou des menus en Anglais dans le cadre de son stage. La Masquera, Bar Che Che et Halellujah. (vous trouverez les adresses en fin d’article)
C’est Jom qui a réalisé ce tableau avec les polaroïds qu’elle avait fait de nous au bureau.
Elle s’est elle aussi immédiatement prise d’affection pour Ichiro (et vice-versa) qui a passé la journée à lui parler en Japonais, ne réalisant pas qu’elle n’en comprenait pas un mot.
Voilà, je n’ai pas tenu mes résolutions très longtemps…
En fin d’après-midi, Jom nous a lu un discours en Japonais (qu’un ami l’avait aidé à rédiger) et c’était très émouvant, y en a même un qui a versé sa petite larme…
C’est Ichiro qui s’est chargé de lui remettre son cadeau d’adieu.
Un Hello Kitty parce qu’elle est fan d’anime et de personnages japonais.
Il s’est même chargé de lui lire tout le mode d’emploi. … en Japonais. Mais c’est l’intention qui compte, hein.
Quelques jours après, nous avons encore remis ça et organisé un dernier repas à Jabar Nakatake, pour rencontrer le père de Jom qui était venu passé quelques jours au Japon avant de récupérer sa fille. J’ai eut un peu peur quand mes collègues ont commencé à remercier le papa pour les super massages de sa fille… (c’était des massages des épaules au bureau, mais bon… entre ça et notre stagiaire de l’année dernière qui s’était faite engueulée par sa maman parce que le patron l’emmenait parfois diner en tête à tête !)
Camp à Hamada, préfecture de Shimane
Pour le week-end de O-bon, avec quelques amis, nous avons loué une cabane au Iwami Seaside Park de Hamada. Les plages, donnant sur la Mer du Japon, y sont immenses et magnifiques (enfin n’exagérons rien, elles sont plus sympas que celles à proximité d’Hiroshima) et on y a accès en 1h30 de voiture. On y va quasiment tous les ans. C’est là que nous avions fait la Pool Party au mois de Juillet mais la plage en face du bar où se déroulait la journée était nettement moins chouette.
Les cabanes sont très basiques : aucun mobilier, juste la clim et un toit mais c’est toujours mieux que de dormir dans une tente ou à la belle étoile. Pour ce modèle (prévu pour environ 7 personnes), la nuit revient à 5920¥. Plus d’info ici (mais seulement en Japonais).
Depuis la cabane il suffit de suivre ce chemin d’environ 50 m pour se retrouver directement sur la plage.
Les plages sont quasi désertes. Shimane est la préfecture la moins peuplée et la moins visitée du Japon.
On a vraiment la plage pour nous tous seuls. C’est aussi une destination pour les surfers mais ce jour-là, la mer était très calme.
Puis retour au camp pour le barbecue du soir.
Et enfin, les traditionnels feux d’artifice sur la plage (les firefox ! les firefox Cath !)
Journée à la plage Nakano sur l’île d’Etajima, drone et jet-ski
Et la dernière plage de l’année parce qu’en général les Japonais n’y vont qu’en Juillet et Août, même si températures le permettent toujours en Septembre. C’est aussi sur l’île d’Etajima que j’avais mixé dans une soirée trance (Morning Far Far) début Août. C’est la plus grande île à proximité d’Hiroshima. Elle est réputée pour ses plantations de citron dont ils font une promotion de malade depuis 1 ou 2 ans. C’est un peu la nouvelle hype en ce moment, les produits faits à base de citrons de la région de Setonaikai (gâteaux, eau aromatisée, alcools, cocktails, confitures…)
C’est une île où vous pouvez également faire de belles balades à vélo. (plus d’info en page 32 de GetHiroshima spring issue)
Nous avions à disposition des jet-skis et on pouvait aussi monter sur cette espèce de bouée orange tirée par le jet-ski. Évidement, le conducteur s’emballe, met les pleins gaz en tournant en rond, créant ainsi des vagues et provoquant une force centrifuge telle que même avec les plus grands efforts pour rester agrippé, on se fait inévitablement éjecté perdant au passage sandales et maillots de bain. J’ai réussi à rattraper le mien du bout des pieds les 3 fois mais le pote à ma droite a du nager plusieurs mètres à poil pour récupérer son caleçon ! C’est là qu’on est bien content de porter un gilet de sauvetage même si l’on avait pris un peu de haut au moment de se le faire proposer « nan mais ça va, hein, je sais nager »…
Même si en principe il faut un permis, nous nous sommes tous amusés à conduire le jet. C’est une sensation très agréable. On peut monter à 3 dessus et je suis la seule à n’avoir perdu personne en route.
Le gars qui était venu avec son jet-ski avait aussi apporté son drone. On s’est un peu senti espionné et suivi toute la journée.
La photo de groupe de fin de journée (grande coutume) a d’ailleurs été prise par le drone.
Vous pouvez voir un résumé de la journée en vidéo, très chouette et bien montée, prise par ce même drone ici. Le mec maîtrise plutôt bien son engin et on peut voir les paysages du coin d’une manière peu commune.
Les adresses :
La Masquera (Shrimp and beer) : 2-17 Yagenbori, Rotary Bldg 2F, Naka-ku, Hiroshima
Bar Che Che : 1-28 Shintenchi, Opera House 2F, Naka-ku, Hiroshima
Jabar Nakatake : 1-32 Horikawa-chō, Coney Bldg 2F, Naka-ku, Hiroshima
Halellujah (Kitchen & Bar) : Nakagawa Bldg II 1F, 8-11 Nagarekawa-cho, Naka-ku, Hiroshima
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